Ces prix exorbitants pratiqués sur les autoroutes françaises

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Caroline Lallemand
Caroline Lallemand Journaliste

Dans une étude menée par le site Caradisiac, les prix d’une petite dizaine de produits disponibles dans des stations-service situées le long d’une autoroute française ont été comparés à leur prix dans un supermarché local. Et les différences sont de taille.

Sur la route des vacances, les arrêts aux stations-service sont fréquents. On s’y dérouille les jambes, on y pique-nique, on y effectue (éventuellement) le plein d’essence et quelques petits achats comme une bouteille d’eau ou un café à emporter. Mais on se laisse aussi aller à des achats plus impulsifs pas vraiment de premières nécessités comme un paquet de chewing-gum ou un snack. Et une fois arrivé à la caisse, la facture est salée. Car ce n’est pas une simple impression, les prix pratiqués dans les stations-service des autoroutes sont fortement gonflés par rapport à ceux affichés dans un supermarché local.

Dans une étude menée récemment par le site français Caradisiac, les prix d’une petite dizaine de produits disponibles dans les stations-service qui jalonnent l’autoroute A11 Paris-Nantes ont été comparés à leur prix dans un supermarché local. Verdict: les différences sont de taille.

En moyenne, le prix d’un article est plus que doublé (+122%). La bouteille d’eau gazeuse d’un litre remporte la palme de l’article le plus cher (+ 321%), soit 2,40 euros à la station-service contre 0,57 centimes en supermarché. Le traditionnel sandwich au jambon affiche lui +195%, la bouteille de Coca-Cola (50 cl) au format de voyage certes idéal +90% tandis que le paquet de chewing-gums +138%, ce dernier est vendu 1,45 euro au lieu de 0,61 euros. Quant au prix de l’essence, il est plus cher d’environ 10% qu’ailleurs dans le pays.

Des coûts d’exploitation plus élevés

Le site d’information automobile avance, entre autres, comme raisons de ces prix élevés l’ouverture obligatoire des stations-service tous les jours de l’année, et ce, 24h/24, les restaurants fonctionnant de 6h et 22h, ou encore une activité confrontée aux grandes fluctuations de trafic (de l’ordre de 1 à 10, avec un pic au mois d’août).

La société Total contactée par les auteurs de cette petite enquête comparative explique qu’une station située sur une autoroute est plus chère à exploiter qu’une station classique à cause du prix élevé de la location du terrain. « Pour faire tourner ces stations qui sont de vraies petites PME il faut du personnel (15-20 salariés en moyenne)« , ajoute encore la société comme argument. Les autres grandes enseignes de distribution présentes sur autoroute contactées – Shell, Esso, Leclerc et Carrefour – n’ont pas répondu aux demandes d’interviews expliquent les auteurs de l’article.

L’Association des Sociétés Françaises d’Autoroute qui loue les terrains aux exploitants de stations précise de son côté que les seuls carburants ne rendent pas une station-service d’autoroute rentable : «  Avec un plein, on fait environ 600 kilomètres. Sur un long trajet, on effectuera éventuellement un appoint de carburant mais c’est tout. Les stations tirent leurs revenus des boutiques, où l’offre se diversifie depuis quelques années avec des rayons type vêtements, jouets ou librairie. « . L’ASFA invite aussi à comparer les tarifs pratiqués en station-service à ceux pratiqués dans les aéroports ou les gares, plutôt que ceux pratiqués en grande surface où les contraintes ne sont pas les mêmes.

Un conseil donc si vous n’êtes est pas trop pressés sur la route des vacances: prenez la première sortie aux abords d’une grande ville, vous trouverez rapidement en périphérie une grande surface couplée à une station-service où vous pourrez économiser de précieux euros sur votre budget vacances. Ou soyez prévoyant en embarquant assez de bouteilles d’eau et de collations pour tout le trajet avant votre départ en famille.

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