En Bretagne, le premier site de cobaturage se jette à l’eau

© Cobaturage
Stagiaire Le Vif

Vous connaissiez le covoiturage, voici que débarque son cousin marin, le cobaturage. Le principe ? Partager un bateau avec des plaisanciers, pour payer moins, et profiter plus.

Dans un clip vidéo aux airs de vieux film des années cinquante, l’association à l’origine du concept présente le cobaturage. A sa manière. Bien au chaud à côté de sa cheminée, grand-mère y demande à son petit-fils de venir lui rendre visite. Celui-ci, béret vissé sur la tête, fait alors sa valise en deux temps trois mouvements. Arrosoir, canne à pêche, tout y passe. Sauf qu’il n’a plus assez d’argent pour financer la traversée de la mer qui le sépare de son aînée. Il fait alors du stop en mer, tente d’y aller à la nage, et pendant ce temps, grand-mère s’impatiente… Jusqu’au moment où je jeune homme trouve une idée révolutionnaire : profiter du bateau d’un plaisancier du coin.

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A l’origine de cette idée de cobaturage, il y a quatre jeunes venus du Morbihan, tous âgés de 25 ans. Ceux se décrivent comme « très proches de la mer » naviguent souvent d’une île à l’autre, parfois pour le plaisir, parfois pour le travail. Au fil du temps, ils s’aperçoivent que ces trajets récurrents coûtent cher, et ne sont pas toujours pratiques, notamment du point de vue des horaires. Pour les locaux comme pour les touristes, ces obstacles constituent de véritables freins aux déplacements.

Le site gratuit séduit les bretons

Les quatre acolytes créent alors un site de petites annonces, « calque de ce qui existe déjà sur terre avec les sites de covoiturage« . Lancé au moins d’avril, il compte déjà quelques annonces. Il faut dire que ses arguments ne manquent pas. Par exemple, le site est entièrement gratuit, pour tous. Les plaisanciers doivent malgré tout s’inscrire pour pouvoir profiter du service. C’est l’unique condition d’utilisation. Ensuite, libre à eux de voguer sur le site, et en mer, comme bon leur semble. Excursions à la journée, ou simples traversées, tout est possible avec le cobaturage.

En plus d’être pratique, et économique, l’expérience serait aussi écologique, et sociale, dans la mesure où elle permet de rencontrer de nouvelles personnes. Une telle initiative séduit. A tel point que l’objectif de la levée de fonds organisée sur Ulule, de l’ordre de 4000 euros, a déjà été largement dépassé. « Un grand merci à toutes les nouvelles personnes qui ont rejoint le projet« , lit-on sur la page. « Il ne nous reste plus que quatre jours avant que la collecte se termine. C’est le moment d’exploser les compteurs ! ». Un nouveau cap à atteindre, celui des 6500 euros, a en effet été fixé.

Pour l’instant, le système n’existe qu’en Bretagne. Le lieu semblait idéal pour le lancement du projet, avec ses « 800 îles et îlots qui parsèment la côte« , longue de 2730 kilomètres. Chaque année, un million de passagers y feraient escale, dans l’un de ses 192 ports ou 654 zones de mouillage. De quoi assurer un bel avenir au cobaturage…

Perrine Signoret

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