La Chine : mille ans de fascination

© DR

Pays-continent tiraillé entre respect des traditions ancestrales et tentations occidentales, le Céleste Empire n’a jamais été aussi présent chez nous qu’aujourd’hui. Et malgré un va-et-vient culturel sans précédent, il n’a rien perdu de son pouvoir d’attraction.

Minimalisme romantique
La Chine : mille ans de fascination
© Yang Li automne-hiver 16-17/SDP

De Pékin, il n’a retenu que des souvenirs d’enfance, il y est né en 1987 et l’a quitté en 1997, pour aller vivre à Perth, Australie, où il fait tout ce qu’un môme de là-bas se doit de faire, skateboard et basket-ball compris, en rêvant très fort de s’en aller au plus vite. En 2007, il traverse enfin les océans et s’inscrit au Central Saint Martins College of Art and Design à Londres, le voilà sauvé de l’ennui. Yang Li y peaufine sa grammaire – influences stylistiques venues tout droit du sport et des années 90, « accidents provocateurs », tailoring, tissus techniques, superpositions assumées et « minimalisme romantique ». Passé par Anvers et le studio de Raf Simons, où il apprend à « garder la tête froide », il lance sa marque en 2011, la baptise de son nom et, deux ans plus tard, décide de défiler à Paris, « où il reste encore de la place pour la poésie et l’expérimentation ». Ce qui résume parfaitement son talent et son entêtement certains, autant dans sa version Femme que dans sa version Homme. Avec patience, il (se) construit, privilégiant  » la qualité » et « l’émotion ». Qu’il fasse partie depuis avril 2015 de l’écurie du fonds belge CLCC, lequel soutient aussi Kim Mee Hye, A.F. Vandevorst et Christian Wijnants, n’est pas fortuit. On peut être chinois d’origine et un peu belge sur les bords.

www.yangli.eu

A.-F.M.

Au pays de Pan
La Chine : mille ans de fascination
© DR

On est en septembre 2000, Emile vient de naître, et ses parents, Myriam De Loor et Pan Gang, reçoivent un colis de Chine. A l’intérieur, un ensemble craquant, composé d’une petite veste et d’un pantalon molletonné, cousu à la main par la grand-mère paternelle du petit. Des motifs pétillants et audacieux, des teintes franches et une richesse d’imprimés, pour cette tenue douillette dont on habille habituellement les enfants dans ces contrées lointaines. Il n’en faut pas plus pour faire naître l’histoire de Petit Pan, une griffe parisienne dédiée à la joie de vivre dans un monde bouillonnant de couleurs. On y trouve tous les objets du quotidien, passés par le filtre de la créativité du duo : édredons, tissus, pyjamas et autres vêtements, toiles cirées, sacs, carreaux de ciment, cahiers… Sans oublier des mobiles et lampions féeriques, confectionnés délicatement par Pan Bohua, grand-père d’Emile et grand maître de cerf-volant chinois. A découvrir sur Internet, mais également à Anvers, où le label possède une boutique, au 63 de la Nationalestraat.

www.petitpan.com

C.PL.

Minimalisme romantique
La Chine : mille ans de fascination
© Yang Li automne-hiver 16-17/SDP

De Pékin, il n’a retenu que des souvenirs d’enfance, il y est né en 1987 et l’a quitté en 1997, pour aller vivre à Perth, Australie, où il fait tout ce qu’un môme de là-bas se doit de faire, skateboard et basket-ball compris, en rêvant très fort de s’en aller au plus vite. En 2007, il traverse enfin les océans et s’inscrit au Central Saint Martins College of Art and Design à Londres, le voilà sauvé de l’ennui. Yang Li y peaufine sa grammaire – influences stylistiques venues tout droit du sport et des années 90, « accidents provocateurs », tailoring, tissus techniques, superpositions assumées et « minimalisme romantique ». Passé par Anvers et le studio de Raf Simons, où il apprend à « garder la tête froide », il lance sa marque en 2011, la baptise de son nom et, deux ans plus tard, décide de défiler à Paris, « où il reste encore de la place pour la poésie et l’expérimentation ». Ce qui résume parfaitement son talent et son entêtement certains, autant dans sa version Femme que dans sa version Homme. Avec patience, il (se) construit, privilégiant  » la qualité » et « l’émotion ». Qu’il fasse partie depuis avril 2015 de l’écurie du fonds belge CLCC, lequel soutient aussi Kim Mee Hye, A.F. Vandevorst et Christian Wijnants, n’est pas fortuit. On peut être chinois d’origine et un peu belge sur les bords.

www.yangli.eu

A.-F.M.

Un Eden miniature
La Chine : mille ans de fascination
© DR

Au même titre que la calligraphie ou la poésie, l’art du jardin est sacré en Chine. Une oeuvre en constante évolution qui n’est vraiment achevée qu’une fois que chacun de ses éléments, de l’étang au kiosque qui vous abrite à la fraîche, a reçu un nom. Désireux d’ajouter un chapitre à l’aventure des parfums-nouvelles que sont aujourd’hui les Jardins, chez Hermès, Jean-Claude Ellena, en fin connaisseur des Orients, s’est embarqué dans une quête d’un éden rêvé. Il en visita donc beaucoup, poussant les portes des maisons privées, pour s’imprégner du sillage de ces visions toutes uniques d’un paradis terrestre à taille humaine. De retour de cette divine flânerie, le nez vagabond s’est souvenu de l’odeur des bassins, du jasmin d’eau, des pierres mouillées, des pruniers et des kumquats, sans oublier les bambous géants et les buissons de poivriers de Sichuan. Une fragrance rare comme la boîte qui l’enferme, recouverte des traits d’encre sinueux dessinés par l’artiste Li Xin, qui se décline aussi en produits pour le bain.

Le Jardin de Monsieur Li d’Hermès, à partir de 50 euros les 30 ml.

I.W.

Au pays de Pan
La Chine : mille ans de fascination
© DR

On est en septembre 2000, Emile vient de naître, et ses parents, Myriam De Loor et Pan Gang, reçoivent un colis de Chine. A l’intérieur, un ensemble craquant, composé d’une petite veste et d’un pantalon molletonné, cousu à la main par la grand-mère paternelle du petit. Des motifs pétillants et audacieux, des teintes franches et une richesse d’imprimés, pour cette tenue douillette dont on habille habituellement les enfants dans ces contrées lointaines. Il n’en faut pas plus pour faire naître l’histoire de Petit Pan, une griffe parisienne dédiée à la joie de vivre dans un monde bouillonnant de couleurs. On y trouve tous les objets du quotidien, passés par le filtre de la créativité du duo : édredons, tissus, pyjamas et autres vêtements, toiles cirées, sacs, carreaux de ciment, cahiers… Sans oublier des mobiles et lampions féeriques, confectionnés délicatement par Pan Bohua, grand-père d’Emile et grand maître de cerf-volant chinois. A découvrir sur Internet, mais également à Anvers, où le label possède une boutique, au 63 de la Nationalestraat.

www.petitpan.com

C.PL.

Minimalisme romantique
La Chine : mille ans de fascination
© Yang Li automne-hiver 16-17/SDP

De Pékin, il n’a retenu que des souvenirs d’enfance, il y est né en 1987 et l’a quitté en 1997, pour aller vivre à Perth, Australie, où il fait tout ce qu’un môme de là-bas se doit de faire, skateboard et basket-ball compris, en rêvant très fort de s’en aller au plus vite. En 2007, il traverse enfin les océans et s’inscrit au Central Saint Martins College of Art and Design à Londres, le voilà sauvé de l’ennui. Yang Li y peaufine sa grammaire – influences stylistiques venues tout droit du sport et des années 90, « accidents provocateurs », tailoring, tissus techniques, superpositions assumées et « minimalisme romantique ». Passé par Anvers et le studio de Raf Simons, où il apprend à « garder la tête froide », il lance sa marque en 2011, la baptise de son nom et, deux ans plus tard, décide de défiler à Paris, « où il reste encore de la place pour la poésie et l’expérimentation ». Ce qui résume parfaitement son talent et son entêtement certains, autant dans sa version Femme que dans sa version Homme. Avec patience, il (se) construit, privilégiant  » la qualité » et « l’émotion ». Qu’il fasse partie depuis avril 2015 de l’écurie du fonds belge CLCC, lequel soutient aussi Kim Mee Hye, A.F. Vandevorst et Christian Wijnants, n’est pas fortuit. On peut être chinois d’origine et un peu belge sur les bords.

www.yangli.eu

A.-F.M.

Le meilleur des deux mondes
La Chine : mille ans de fascination
© DR

Lors de l’édition 2015 du Salone Satellite, antichambre de l’élite en marge du salon officiel, où trépigne la crème des jeunes designers internationaux, c’est déjà un projet chinois qui avait raflé le premier prix. Emballé par cette relecture moderne du langage formel traditionnel, le jury avait récompensé les lampes Cloud du studio Xuberance – par ailleurs imprimées en 3D par l’entreprise belge Materialise, cocorico. Cette année, c’est leur compatriote Frank Chou qui s’est illustré, d’abord avec deux expositions dans le Design District de Tortona, The Walking Box et Tradition in Revolution, ensuite dans les allées du Salone Satellite, où son stand dévoilait la collection Bold et la série Oriental (photo) qui, chacune à leur manière, expriment une synthèse des esthétiques orientale et occidentale. Et si c’est le paravent Ping et son large kimono à poches qui furent plébiscités par les organisateurs, c’est surtout le Kong, « single sofa » royal, qui monopolisa l’attention du public. On pointera néanmoins aussi la très réussie table Null et son plateau rond et léger, qui semble flotter à quelques centimètres des pieds.

M.N.

Un Eden miniature
La Chine : mille ans de fascination
© DR

Au même titre que la calligraphie ou la poésie, l’art du jardin est sacré en Chine. Une oeuvre en constante évolution qui n’est vraiment achevée qu’une fois que chacun de ses éléments, de l’étang au kiosque qui vous abrite à la fraîche, a reçu un nom. Désireux d’ajouter un chapitre à l’aventure des parfums-nouvelles que sont aujourd’hui les Jardins, chez Hermès, Jean-Claude Ellena, en fin connaisseur des Orients, s’est embarqué dans une quête d’un éden rêvé. Il en visita donc beaucoup, poussant les portes des maisons privées, pour s’imprégner du sillage de ces visions toutes uniques d’un paradis terrestre à taille humaine. De retour de cette divine flânerie, le nez vagabond s’est souvenu de l’odeur des bassins, du jasmin d’eau, des pierres mouillées, des pruniers et des kumquats, sans oublier les bambous géants et les buissons de poivriers de Sichuan. Une fragrance rare comme la boîte qui l’enferme, recouverte des traits d’encre sinueux dessinés par l’artiste Li Xin, qui se décline aussi en produits pour le bain.

Le Jardin de Monsieur Li d’Hermès, à partir de 50 euros les 30 ml.

I.W.

Au pays de Pan
La Chine : mille ans de fascination
© DR

On est en septembre 2000, Emile vient de naître, et ses parents, Myriam De Loor et Pan Gang, reçoivent un colis de Chine. A l’intérieur, un ensemble craquant, composé d’une petite veste et d’un pantalon molletonné, cousu à la main par la grand-mère paternelle du petit. Des motifs pétillants et audacieux, des teintes franches et une richesse d’imprimés, pour cette tenue douillette dont on habille habituellement les enfants dans ces contrées lointaines. Il n’en faut pas plus pour faire naître l’histoire de Petit Pan, une griffe parisienne dédiée à la joie de vivre dans un monde bouillonnant de couleurs. On y trouve tous les objets du quotidien, passés par le filtre de la créativité du duo : édredons, tissus, pyjamas et autres vêtements, toiles cirées, sacs, carreaux de ciment, cahiers… Sans oublier des mobiles et lampions féeriques, confectionnés délicatement par Pan Bohua, grand-père d’Emile et grand maître de cerf-volant chinois. A découvrir sur Internet, mais également à Anvers, où le label possède une boutique, au 63 de la Nationalestraat.

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C.PL.

Minimalisme romantique
La Chine : mille ans de fascination
© Yang Li automne-hiver 16-17/SDP

De Pékin, il n’a retenu que des souvenirs d’enfance, il y est né en 1987 et l’a quitté en 1997, pour aller vivre à Perth, Australie, où il fait tout ce qu’un môme de là-bas se doit de faire, skateboard et basket-ball compris, en rêvant très fort de s’en aller au plus vite. En 2007, il traverse enfin les océans et s’inscrit au Central Saint Martins College of Art and Design à Londres, le voilà sauvé de l’ennui. Yang Li y peaufine sa grammaire – influences stylistiques venues tout droit du sport et des années 90, « accidents provocateurs », tailoring, tissus techniques, superpositions assumées et « minimalisme romantique ». Passé par Anvers et le studio de Raf Simons, où il apprend à « garder la tête froide », il lance sa marque en 2011, la baptise de son nom et, deux ans plus tard, décide de défiler à Paris, « où il reste encore de la place pour la poésie et l’expérimentation ». Ce qui résume parfaitement son talent et son entêtement certains, autant dans sa version Femme que dans sa version Homme. Avec patience, il (se) construit, privilégiant  » la qualité » et « l’émotion ». Qu’il fasse partie depuis avril 2015 de l’écurie du fonds belge CLCC, lequel soutient aussi Kim Mee Hye, A.F. Vandevorst et Christian Wijnants, n’est pas fortuit. On peut être chinois d’origine et un peu belge sur les bords.

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A.-F.M.

Ai Weiwei, un dissident au palais
La Chine : mille ans de fascination
© Map of China 2006

Star incontestée de l’art contemporain, célèbre pour ses provocs et coups d’éclat, le dissident chinois Ai Weiwei fera bientôt l’objet d’une première rétrospective de grande ampleur sur le sol italien. C’est à Florence, au palais Strozzi, chef-d’oeuvre de la Renaissance, que l’artiste mettra en miroir tradition et modernité, art et activisme politique. Intitulée Ai Weiwei a Palazzo Strozzi, l’expo retrace sa carrière, des années 80 aux dernières réalisations, dont cinq nouveaux papiers peints et une ligne de Lego. Une opportunité unique de prendre la mesure de son génie créatif et de creuser les relations ambiguës qu’il a toujours entretenues avec son pays d’origine. Vidéos, assemblages et installations illustreront trois décennies d’ébullition artistique — et certaines s’annoncent spectaculaires, comme l’oeuvre Refraction, monumentale aile de métal initialement érigée entre les murs d’Alcatraz. Particulièrement sensible au sort des réfugiés en Méditerranée, Ai Weiwei accueillera d’ailleurs les visiteurs florentins avec une intervention architecturale recouvrant toute la façade du palazzo de canots pneumatiques orange. Un geste fort que personne ne pourra ignorer.

Ai Weiwei a Palazzo Strozzi, palais Strozzi (Florence). www.palazzostrozzi.org Du 23 septembre prochain au 22 janvier 2017.

M.N.

Le meilleur des deux mondes
La Chine : mille ans de fascination
© DR

Lors de l’édition 2015 du Salone Satellite, antichambre de l’élite en marge du salon officiel, où trépigne la crème des jeunes designers internationaux, c’est déjà un projet chinois qui avait raflé le premier prix. Emballé par cette relecture moderne du langage formel traditionnel, le jury avait récompensé les lampes Cloud du studio Xuberance – par ailleurs imprimées en 3D par l’entreprise belge Materialise, cocorico. Cette année, c’est leur compatriote Frank Chou qui s’est illustré, d’abord avec deux expositions dans le Design District de Tortona, The Walking Box et Tradition in Revolution, ensuite dans les allées du Salone Satellite, où son stand dévoilait la collection Bold et la série Oriental (photo) qui, chacune à leur manière, expriment une synthèse des esthétiques orientale et occidentale. Et si c’est le paravent Ping et son large kimono à poches qui furent plébiscités par les organisateurs, c’est surtout le Kong, « single sofa » royal, qui monopolisa l’attention du public. On pointera néanmoins aussi la très réussie table Null et son plateau rond et léger, qui semble flotter à quelques centimètres des pieds.

M.N.

Un Eden miniature
La Chine : mille ans de fascination
© DR

Au même titre que la calligraphie ou la poésie, l’art du jardin est sacré en Chine. Une oeuvre en constante évolution qui n’est vraiment achevée qu’une fois que chacun de ses éléments, de l’étang au kiosque qui vous abrite à la fraîche, a reçu un nom. Désireux d’ajouter un chapitre à l’aventure des parfums-nouvelles que sont aujourd’hui les Jardins, chez Hermès, Jean-Claude Ellena, en fin connaisseur des Orients, s’est embarqué dans une quête d’un éden rêvé. Il en visita donc beaucoup, poussant les portes des maisons privées, pour s’imprégner du sillage de ces visions toutes uniques d’un paradis terrestre à taille humaine. De retour de cette divine flânerie, le nez vagabond s’est souvenu de l’odeur des bassins, du jasmin d’eau, des pierres mouillées, des pruniers et des kumquats, sans oublier les bambous géants et les buissons de poivriers de Sichuan. Une fragrance rare comme la boîte qui l’enferme, recouverte des traits d’encre sinueux dessinés par l’artiste Li Xin, qui se décline aussi en produits pour le bain.

Le Jardin de Monsieur Li d’Hermès, à partir de 50 euros les 30 ml.

I.W.

Au pays de Pan
La Chine : mille ans de fascination
© DR

On est en septembre 2000, Emile vient de naître, et ses parents, Myriam De Loor et Pan Gang, reçoivent un colis de Chine. A l’intérieur, un ensemble craquant, composé d’une petite veste et d’un pantalon molletonné, cousu à la main par la grand-mère paternelle du petit. Des motifs pétillants et audacieux, des teintes franches et une richesse d’imprimés, pour cette tenue douillette dont on habille habituellement les enfants dans ces contrées lointaines. Il n’en faut pas plus pour faire naître l’histoire de Petit Pan, une griffe parisienne dédiée à la joie de vivre dans un monde bouillonnant de couleurs. On y trouve tous les objets du quotidien, passés par le filtre de la créativité du duo : édredons, tissus, pyjamas et autres vêtements, toiles cirées, sacs, carreaux de ciment, cahiers… Sans oublier des mobiles et lampions féeriques, confectionnés délicatement par Pan Bohua, grand-père d’Emile et grand maître de cerf-volant chinois. A découvrir sur Internet, mais également à Anvers, où le label possède une boutique, au 63 de la Nationalestraat.

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C.PL.

Minimalisme romantique
La Chine : mille ans de fascination
© Yang Li automne-hiver 16-17/SDP

De Pékin, il n’a retenu que des souvenirs d’enfance, il y est né en 1987 et l’a quitté en 1997, pour aller vivre à Perth, Australie, où il fait tout ce qu’un môme de là-bas se doit de faire, skateboard et basket-ball compris, en rêvant très fort de s’en aller au plus vite. En 2007, il traverse enfin les océans et s’inscrit au Central Saint Martins College of Art and Design à Londres, le voilà sauvé de l’ennui. Yang Li y peaufine sa grammaire – influences stylistiques venues tout droit du sport et des années 90, « accidents provocateurs », tailoring, tissus techniques, superpositions assumées et « minimalisme romantique ». Passé par Anvers et le studio de Raf Simons, où il apprend à « garder la tête froide », il lance sa marque en 2011, la baptise de son nom et, deux ans plus tard, décide de défiler à Paris, « où il reste encore de la place pour la poésie et l’expérimentation ». Ce qui résume parfaitement son talent et son entêtement certains, autant dans sa version Femme que dans sa version Homme. Avec patience, il (se) construit, privilégiant  » la qualité » et « l’émotion ». Qu’il fasse partie depuis avril 2015 de l’écurie du fonds belge CLCC, lequel soutient aussi Kim Mee Hye, A.F. Vandevorst et Christian Wijnants, n’est pas fortuit. On peut être chinois d’origine et un peu belge sur les bords.

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A.-F.M.

Confucius sur le campus
La Chine : mille ans de fascination
© Eric Danhier

Après celui de la VUB en mai dernier, le sixième Institut Confucius de Belgique vient d’ouvrir ses portes sur le campus de l’ULB. La signature des accords de coopération s’était déroulée l’an dernier, et c’est en grande pompe que Charles Michel avait accueilli le Premier ministre chinois, Li Keqiang, pour marquer l’engagement belge dans ce vaste réseau international dédié à la promotion de la langue et de la culture chinoise. Outre les cours de mandarin, l’Institut organisera colloques, conférences et séminaires, mais aussi des expos, projections et ateliers de cuisine ou de calligraphie. Et si d’aucuns considèrent parfois les Instituts Confucius comme des organes de propagande du PCC, où l’on pratique la diplomatie du sourire en évitant soigneusement les sujets qui fâchent – Taïwan, le dalaï-lama ou la pollution atmosphérique, au choix – du côté de l’ULB, on préfère insister sur l’entente sino-européenne ou rappeler, comme l’a fait Jean-Michel De Waele, vice-recteur et spécialiste de l’empire du Milieu, que la Chine cristallise toujours plus d’enjeux au niveau mondial, et attire de ce fait un nombre sans cesse croissant d’étudiants. Difficile de contredire celui que l’on surnomme « Monsieur le Chinois » sur ce coup-là.

M.N.

Ai Weiwei, un dissident au palais
La Chine : mille ans de fascination
© Map of China 2006

Star incontestée de l’art contemporain, célèbre pour ses provocs et coups d’éclat, le dissident chinois Ai Weiwei fera bientôt l’objet d’une première rétrospective de grande ampleur sur le sol italien. C’est à Florence, au palais Strozzi, chef-d’oeuvre de la Renaissance, que l’artiste mettra en miroir tradition et modernité, art et activisme politique. Intitulée Ai Weiwei a Palazzo Strozzi, l’expo retrace sa carrière, des années 80 aux dernières réalisations, dont cinq nouveaux papiers peints et une ligne de Lego. Une opportunité unique de prendre la mesure de son génie créatif et de creuser les relations ambiguës qu’il a toujours entretenues avec son pays d’origine. Vidéos, assemblages et installations illustreront trois décennies d’ébullition artistique — et certaines s’annoncent spectaculaires, comme l’oeuvre Refraction, monumentale aile de métal initialement érigée entre les murs d’Alcatraz. Particulièrement sensible au sort des réfugiés en Méditerranée, Ai Weiwei accueillera d’ailleurs les visiteurs florentins avec une intervention architecturale recouvrant toute la façade du palazzo de canots pneumatiques orange. Un geste fort que personne ne pourra ignorer.

Ai Weiwei a Palazzo Strozzi, palais Strozzi (Florence). www.palazzostrozzi.org Du 23 septembre prochain au 22 janvier 2017.

M.N.

Le meilleur des deux mondes
La Chine : mille ans de fascination
© DR

Lors de l’édition 2015 du Salone Satellite, antichambre de l’élite en marge du salon officiel, où trépigne la crème des jeunes designers internationaux, c’est déjà un projet chinois qui avait raflé le premier prix. Emballé par cette relecture moderne du langage formel traditionnel, le jury avait récompensé les lampes Cloud du studio Xuberance – par ailleurs imprimées en 3D par l’entreprise belge Materialise, cocorico. Cette année, c’est leur compatriote Frank Chou qui s’est illustré, d’abord avec deux expositions dans le Design District de Tortona, The Walking Box et Tradition in Revolution, ensuite dans les allées du Salone Satellite, où son stand dévoilait la collection Bold et la série Oriental (photo) qui, chacune à leur manière, expriment une synthèse des esthétiques orientale et occidentale. Et si c’est le paravent Ping et son large kimono à poches qui furent plébiscités par les organisateurs, c’est surtout le Kong, « single sofa » royal, qui monopolisa l’attention du public. On pointera néanmoins aussi la très réussie table Null et son plateau rond et léger, qui semble flotter à quelques centimètres des pieds.

M.N.

Un Eden miniature
La Chine : mille ans de fascination
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Au même titre que la calligraphie ou la poésie, l’art du jardin est sacré en Chine. Une oeuvre en constante évolution qui n’est vraiment achevée qu’une fois que chacun de ses éléments, de l’étang au kiosque qui vous abrite à la fraîche, a reçu un nom. Désireux d’ajouter un chapitre à l’aventure des parfums-nouvelles que sont aujourd’hui les Jardins, chez Hermès, Jean-Claude Ellena, en fin connaisseur des Orients, s’est embarqué dans une quête d’un éden rêvé. Il en visita donc beaucoup, poussant les portes des maisons privées, pour s’imprégner du sillage de ces visions toutes uniques d’un paradis terrestre à taille humaine. De retour de cette divine flânerie, le nez vagabond s’est souvenu de l’odeur des bassins, du jasmin d’eau, des pierres mouillées, des pruniers et des kumquats, sans oublier les bambous géants et les buissons de poivriers de Sichuan. Une fragrance rare comme la boîte qui l’enferme, recouverte des traits d’encre sinueux dessinés par l’artiste Li Xin, qui se décline aussi en produits pour le bain.

Le Jardin de Monsieur Li d’Hermès, à partir de 50 euros les 30 ml.

I.W.

Au pays de Pan
La Chine : mille ans de fascination
© DR

On est en septembre 2000, Emile vient de naître, et ses parents, Myriam De Loor et Pan Gang, reçoivent un colis de Chine. A l’intérieur, un ensemble craquant, composé d’une petite veste et d’un pantalon molletonné, cousu à la main par la grand-mère paternelle du petit. Des motifs pétillants et audacieux, des teintes franches et une richesse d’imprimés, pour cette tenue douillette dont on habille habituellement les enfants dans ces contrées lointaines. Il n’en faut pas plus pour faire naître l’histoire de Petit Pan, une griffe parisienne dédiée à la joie de vivre dans un monde bouillonnant de couleurs. On y trouve tous les objets du quotidien, passés par le filtre de la créativité du duo : édredons, tissus, pyjamas et autres vêtements, toiles cirées, sacs, carreaux de ciment, cahiers… Sans oublier des mobiles et lampions féeriques, confectionnés délicatement par Pan Bohua, grand-père d’Emile et grand maître de cerf-volant chinois. A découvrir sur Internet, mais également à Anvers, où le label possède une boutique, au 63 de la Nationalestraat.

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Minimalisme romantique
La Chine : mille ans de fascination
© Yang Li automne-hiver 16-17/SDP

De Pékin, il n’a retenu que des souvenirs d’enfance, il y est né en 1987 et l’a quitté en 1997, pour aller vivre à Perth, Australie, où il fait tout ce qu’un môme de là-bas se doit de faire, skateboard et basket-ball compris, en rêvant très fort de s’en aller au plus vite. En 2007, il traverse enfin les océans et s’inscrit au Central Saint Martins College of Art and Design à Londres, le voilà sauvé de l’ennui. Yang Li y peaufine sa grammaire – influences stylistiques venues tout droit du sport et des années 90, « accidents provocateurs », tailoring, tissus techniques, superpositions assumées et « minimalisme romantique ». Passé par Anvers et le studio de Raf Simons, où il apprend à « garder la tête froide », il lance sa marque en 2011, la baptise de son nom et, deux ans plus tard, décide de défiler à Paris, « où il reste encore de la place pour la poésie et l’expérimentation ». Ce qui résume parfaitement son talent et son entêtement certains, autant dans sa version Femme que dans sa version Homme. Avec patience, il (se) construit, privilégiant  » la qualité » et « l’émotion ». Qu’il fasse partie depuis avril 2015 de l’écurie du fonds belge CLCC, lequel soutient aussi Kim Mee Hye, A.F. Vandevorst et Christian Wijnants, n’est pas fortuit. On peut être chinois d’origine et un peu belge sur les bords.

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