« Le coffee shop néerlandais mérite sa place au Patrimoine Mondial »

L’organisation WeSmoke plaide en faveur de l’inscription du coffee shop néerlandais au patrimoine mondial de l’UNESCO.

« Le ‘Patrimoine Mondial’, c’est un héritage culturel et naturel considéré irremplaçable et unique, dont le maintien est estimé très important. Les lieux et sites inscrits au Patrimoine Mondial sont généralement conçus comme appartenant au monde entier. »

Tels sont les termes utilisés par Dimitri Breeuwer, porte-parole de l’association de consommateurs de Cannabis WeSmoke, afin de définir le Patrimoine Mondial. « C’est à ce titre que le coffee shop néerlandais devrait être inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Unique en son genre, il constitue l’axe central de la politique de tolérance en matière de cannabis – un point de vue débattu depuis des décennies dans le monde entier. En ce moment, nous nous consacrons donc entièrement à cet objectif. »

Le modèle néerlandais

Au cours de ces dernières décennies, et plus particulièrement encore lors de ces dernières années, le regard des pays étrangers s’est ouvert à la politique de tolérance néerlandaise. Alors que les Pays-Bas eux-mêmes ont interrompu leur mode d’action permissif, les autres pays d’Europe, ainsi que l’Amérique, se sont doucement mis à suivre le ‘modèle néerlandais’.

L’organisation WeSmoke s’étonne de cette évolution. « Un consensus mondial s’est entre temps développé en faveur de la politique de tolérance néerlandaise. Celle-ci donnerait en effet de meilleurs résultats que la politique de criminalisation de la culture de cannabis. La protection des coffee shops est dans l’intérêt social de la quasi-totalité du monde occidental. Il est en effet impossible de débattre de réalités qui n’existent plus. »

Une place au patrimoine mondial D’après WeSmoke, « Dans un climat politique instable, on ne peut se permettre de faire disparaitre un secteur économique qui explore correctement et de manière progressiste le chemin d’une meilleure politique en matière de cannabis. Surtout lorsque le monde entier implore la poursuite d’un tel modèle. »

« Grâce aux Coffee shops néerlandais, les cas de toxicomanie ont diminué et divers usages médicamenteux ont été appliqués. D’où, une meilleure acceptation sociale. Nous espérons que l’UNESCO osera vanter le maintien des coffee shops. Inscrivez le coffee shop néerlandais au patrimoine mondial, c’est mérité ! »

Soutien politique Il serait cependant erroné de prétendre à une absence de soutien politique. WeSmoke cherche pour l’instant à se rapprocher de certains (anciens) politiciens proéminents ainsi que de citoyens du monde afin de se pencher sérieusement sur la méthode qui pourrait généraliser la tendance actuelle. D’après Dimitri Breeuwer, « un nombre croissant de sympathisants inattendus se rallient à cette cause. » Aux Pays-Bas comme à l’étranger, des signaux en faveur du maintien des cultures de cannabis néerlandaises sont en effet perceptibles.

« Nous allons certainement persévérer dans ce sens », confie encore le porte-parole. Si notre tentative d’inscription des coffee shops au Patrimoine Mondial réussit, nous aurons là un beau signal social du besoin d’accepter les drogues douces. Il nous est difficile d’ imaginer plus grande valorisation de la politique de tolérance mise en cause. »

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