Montréal supprime les calèches, pour le « bien-être des chevaux »

© REUTERS

Les touristes ne pourront plus se laisser promener à bord de calèches dans le vieux Montréal cet été après leur interdiction faite mercredi par la mairie pour le « bien-être des chevaux ».

« Nous mettons fin à l’exploitation des calèches », après plusieurs incidents impliquant des chevaux, a indiqué le maire de l’agglomération montréalaise Denis Coderre. L’administration veut néanmoins « réformer cette industrie » touristique dans les rues du vieux quartier de la ville et du port et compte adopter, d’ici un an, « un nouveau règlement sur les véhicules hippomobiles » destiné à « assurer le bien-être des chevaux », a promis le maire.

Les organisations de défense des animaux avaient protesté après des accidents où les chevaux avaient été mis en danger. Le mois dernier, un cheval avait échappé à la surveillance de son cocher et un véhicule avait percuté la calèche, provoquant la chute de la monture. L’an dernier, un cheval avait été sérieusement blessé après avoir glissé sur une plaque de métal.

« La situation a assez duré et il en va du bien-être des chevaux et de la sécurité des piétons », a encore dit Denis Coderre.

Et si, Alanna Devine, de la Société de la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA), s’est félicitée de la fin d’une « activité archaïque », il n’en est pas de même pour les cochers… Propriétaire de deux juments et cocher depuis 33 ans, Alain Boisvert a exprimé sa colère face à cette décision brutale. « Est-ce que je mets une pancarte à vendre ? », a-t-il dit sur la chaîne RDI, déplorant l’absence de concertation pour une décision qui prive les cochers de leur gagne-pain. Les cochers vont être remboursés de leur permis annuel, a assuré le maire de Montréal.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content