Un projet de « ville refuge » pour les oeuvres en danger

Le château Fakhreddin au loin, la Palmyre, mai 2015 © Reuters

Un projet de « ville-refuge » pour accueillir provisoirement des oeuvres menacées pourrait être envisagé lors de la conférence internationale sur le patrimoine en danger prévue début décembre à Abou Dhabi, a indiqué l’ancien ministre français Jack Lang.

L’actuel président de l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris a été chargé par le président français François Hollande d’organiser cette conférence à laquelle assisteront une quarantaine d’Etats les 2 et 3 décembre, en marge de l’achèvement du musée du Louvre Abou Dhabi. Il faut « agir pour contribuer à la sauvegarde des monuments de Syrie, d’Irak, du Mali, de Libye, et d’autres pays », a déclaré Jack Lang samedi à l’AFP.

L’ancien ministre de la Culture prépare ainsi pour la conférence « une série de propositions concrètes », dont un « système de ville-refuge pour accueillir provisoirement des oeuvres menacées ».

Jack Lang a par ailleurs confirmé qu’il proposerait la création d’un fonds mondial pour la sauvegarde du patrimoine menacé qui pourrait réunir jusqu’à 100 millions de dollars, conformément à ce qu’avait annoncé le 21 septembre à New York François Hollande. « A l’image du fonds international contre le Sida basé à Genève, qui est une réussite, il réunirait les contributions des Etats, des mécènes, des institutions culturelles, de l’Union européenne, de la Banque mondiale pour pouvoir financer les actions de prévention, de documentation et de restauration », a détaillé samedi M. Lang.

Du Mali à l’Afghanistan, en passant par l’Algérie, la Libye, la Syrie et l’Irak, de nombreux biens culturels ont été détruits par des groupes islamistes ces dernières années, qu’il s’agisse des mausolées de Tombouctou, de la cité antique de Palmyre ou des bouddhas géants de Bamiyan.

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