Yadoya, une auberge japonaise à Bruxelles (en images)

© SDP
Mathieu Nguyen

L’établissement accueille déjà des visiteurs depuis près de deux mois, mais c’est cette semaine qu’eut lieu la présentation à la presse du nouveau projet de Michel Penneman. Pour rappel, cette star de l’hôtellerie s’est plusieurs fois illustré par le passé, avec ses concepts venus bousculer le ron-ron des nuitées bruxelloises : du White immaculé à l’explosion chromatique du Pantone, de l’ambiance indus’ du Zoom à celle délicieusement rétro du Vintage, ses hôtels constituent un cadre dans lequel il peut déployer tout son art du storytelling. Le Yadoya ( » auberge « ) n’échappe pas à la règle, à la différence notable qu’il puise son inspiration dans la culture d’un pays, le Japon.

Si la façade art déco du 32-33 Boulevard d’Anvers, autrefois siège social des textiles Scabal, fut conservée en l’état, l’intérieur de l’édifice ne laisse aucun doute quant à la destination du jour. Du lobby au restaurant, l’atmosphère nippone est si prégnante que l’on ne s’étonnerait guère de voir s’envoler un tourbillon de pétales de cerisiers – les fameux sakura – par les fenêtres. Sur les tables, sudokus et oeuvres iconiques, telle La Vague d’Hokkusai ; aux murs, origamis, mangas et tous les visages du Japon moderne en photographie. Côté cour, c’est sans surprise que l’on retrouve les éléments typiques des jardins zen, graviers blancs, pagode de pierre et fontaine en bambou.

Plutôt que de faire venir du mobilier du l’archipel, Michel Penneman a eu l’excellente idée de faire appel au designer belgo-japonais Jun Gobron, qui s’acquitta de la lourde tâche de meubler l’ensemble avec brio. Outre les tables du restaurant et les chevets des chambres, incrustés d’une pièce de cinq Yen en guise de porte-bonheur, on retient particulièrement les chaises Yado, dont la structure évoque les torii, ces portails érigés à l’entrée des sanctuaires shintoïstes. Cachetés d’un idéogramme rouge au nom de leur concepteur, ces produits spécialement réalisés pour le Yadoya côtoient certaines de ses productions antérieures, comme la lampe Hikari, glissés çà et là dans l’une des septante chambres et trois suites que compte l’établissement. Aux étages, la déco a été pensée pour apaiser les tensions, grâce à l’effet conjoint de l’éclairage indirect et du recours aux couleurs sobres, largement dominées par un teinte thé vert indéniablement nippone. Pas de luxe ostentatoire, mais tout le confort pour assurer sa mission d’accueil de voyageurs – conformément à son slogan  » pure hospitality « . Enfin, notons que Michel Penneman fait une nouvelle fois preuve d’une remarquable économie de moyens, qui permet à l’établissement de pratiquer des tarifs des plus abordables – avec des nuits à partir d’une soixantaine d’euros, ses clients lui disent Arigatô !

Hôtel Yadoya, boulevard d’Anvers 32-33, 1000 Bruxelles. www.yadoyahotel.be

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