Yves Saint Laurent: 3 questions à Charlotte Le Bon, alias Victoire Doutreleau

A quelques jours de l’avant-première exclusive du film réservée aux lecteurs du Vif Weekend, le 14 janvier, un membre du casting répond à nos questions.

A quelques jours de l’avant-première du film Yves Saint Laurent réservée aux lecteurs du Vif Weekend, et pour laquelle vous pouvez encore gagner des places, un membre du casting répond à nos questions.

Vif Weekend:Qu’est-ce qui vous a plu dans le scénario ?

Charlotte Le Bon: Il m’a énormément touchée. En revanche, j’ai découvert Victoire, dont je n’avais jamais entendu parler auparavant, même si les muses de Saint-Laurent sont assez connues, à l’image de Loulou de la Falaise ou de Betty. Mais je n’avais jamais entendu le nom de Victoire Doutreleau et, quand j’ai voulu me renseigner sur elle sur Internet, je n’ai presque rien trouvé. Cela m’a semblé mystérieux, et je crois bien que c’est ce qui m’a plu. Du coup, j’ai creusé pour avoir le plus d’informations possible sur cette femme.

Comment la voyez-vous ? Une muse ? Ou une rivale de Pierre dans le coeur d’Yves ?

C’était une muse qui, forcément, se distinguait des autres femmes aux yeux d’Yves. Il y a effectivement une forme de rivalité entre elle et Pierre, car Pierre Bergé est un être très possessif et Victoire occupe beaucoup l’attention d’Yves, ce que Pierre a du mal à supporter. Saint-Laurent et Victoire ont une relation très juvénile, ce que Pierre ne partage pas avec Yves, et qui est donc de nature à l’énerver. Et il faut rappeler que Victoire et Yves ont une antériorité dans leur relation puisqu’ils se sont rencontrés chez Dior : ils avaient déjà une vraie complicité avant que Pierre ne débarque. Pierre va donc la séduire, pas seulement pour le plaisir qu’il peut éprouver à séduire une femme, mais probablement pour des raisons plus sournoises.

Avez-vous travaillé la gestuelle et la voix ?

J’ai pris des cours de maintien et de barre au sol. J’ai travaillé avec Violetta Sanchez qui était mannequin de cabine dans les années 1980-90 chez Saint-Laurent : elle m’a appris à défiler et elle m’a montré les poses. Les cours de barre au sol m’ont également bien aidée : j’ai réappris à marcher, même si j’ai eu des courbatures pendant longtemps ! Pour la voix, j’ai travaillé avec Jean Edouard Bodziak, qui interprète Buffet dans le film. Il m’a aidée à changer d’accent, puisque Victoire n’est pas québécoise, et j’ai donc appris à placer ma voix pour, comme il me le disait lui-même,  » avoir une voix de femme et pas une voix de tête « . C’est comme cela qu’il la voyait et il avait raison. C’est agréable de jouer dans un film d’époque : la gestuelle est différente, les femmes ne se tenaient pas comme aujourd’hui, et le moindre geste compte.

Isabelle Willot

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