L’art complexe de la photographie culinaire

© Aurore C. photographe
Stagiaire Le Vif

Plus l’appareil photo est de qualité et permet une résolution élevée des images, meilleure est la photo. Mais étant donné la qualité des derniers smartphones, certains peuvent rapidement concurrencer les appareils d’entrée de gamme. Résultat : chacun s’amuse à prendre en photo ses oeuvres et repas au restaurant. Les blogs fleurissent sur la Toile, remplis d’articles et de clichés destinés à vous faire saliver. Ces semi-professionnels effacent petit à petit la frontière entre amateur et professionnel, si bien que certains blogueurs n’hésitent pas à suivre des formations auprès de vrais photographes culinaires, ou à leur demander des conseils. Mais malgré cela, la différence avec un professionnel reste avérée.

La photographie culinaire se divise en plusieurs branches et chacune d’elles possède ses techniques. La plus éloignée dans l’esprit des amateurs est celle de la photographie d’emballage – ou packaging. Le professionnel prend alors en photo ce qui composera l’emballage ou l’étiquette d’un produit. Pour une confiture à la fraise par exemple, ce sont les fraises qui font l’objet d’un shooting, en studio le plus souvent.

Le photographe peut également être sollicité pour promouvoir un produit. Tout un univers est alors pensé. Le photographe réfléchit à l’environnement de la photo, à comment créer un cadre en adéquation avec le produit. Il faut se plonger dans le quotidien du consommateur pour le séduire un maximum. Il est même possible de louer une cuisine pour prendre une soupe en photo et ainsi coller au maximum avec l’esprit du produit.

Le restaurant qui devient studio photo

Enfin, la photographie en restaurant constitue la dernière branche de la profession, et est peut-être la plus excitante. Les shootings se font au restaurant pour plus de réalisme. Il faut un décor qui aille avec le plat, surtout lorsque le chef ou les cuisiniers sont également présents sur le clichés. Un travail en amont est nécessaire entre le chef cuisinier et le photographe professionnel. Chacun apportant sa manière de voir, son matériel et sa créativité, mais c’est ensemble qu’ils discutent de la composition du plat. Même si le chef cuisinier reste celui qui a le dernier mot, le photographe lui apporte son expertise à propos des textures ou encore des couleurs du plat.

C’est un consensus qui doit être trouvé pour coller au plus proche à l’image du restaurant ou de son chef. Il va falloir prévoir les accessoires nécessaires. Par exemple, ils vont réfléchir à la couleur du plan de travail, à la forme de l’assiette et au décor en général.

Concernant les restaurants, les clichés sont généralement pris un jour férié ou la nuit pour ne pas gêner le bon fonctionnement de l’établissement. Les plats sont, eux, préparés en nombre : quelques-uns servent de test pour la composition, alors que d’autres sont conservés au frais jusqu’à la dernière minute pour enfin être pris en photo. Et si les conditions le permettent, les plats sont consommés pour éviter le gaspillage alimentaire.

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