Les grands chefs belges plaident pour une réouverture des restaurants le 1er mars

"Êtes-vous prêts à vivre sans nous?" demandait l'horeca lors d'une manifestation à Liège en octobre dernier. © BELGA PHOTO LAURA SALAMON

Pour éviter un « carnage économique », les restaurateurs doivent pouvoir rouvrir en mars, plaide l’association Mastercooks of Belgium & Young Masters, qui rassemble près de 200 grands chefs belges. « Manger au restaurant de manière sûre est parfaitement possible », soulignent-ils vendredi dans un communiqué.

Les Maîtres Cuisiniers de Belgique en veulent pour preuve l’absence de rebond de l’épidémie après la réouverture en juin des restaurants, consécutive au premier confinement. « Il a fallu attendre la mi-août et le retour en masse des vacanciers pour voir la courbe du coronavirus repartir à la hausse. Les chiffres montrent que les restaurants ne sont pas une source de contamination », estiment les restaurateurs.

Or, cette deuxième fermeture devient difficilement tenable pour les caisses de leurs établissements. Les mesures de soutien et la vente à emporter ont permis de mettre du beurre dans les épinards mais « de plus en plus de chefs voient leurs réserves financières se tarir et sont vraiment à bout », s’inquiètent les Mastercooks of Belgium.

Ils dénoncent une politique à la louche pour tout le secteur horeca. « Un restaurant n’est pas un café », rappellent les chefs des grandes tables belges. Investissements consentis dans des systèmes de ventilation plus performants, cloisons disposées entre des tables plus espacées, nombre limité de clients accueillis, masque obligatoire lorsque l’on quitte la table… Des mesures de sécurité « parfaitement appliquées », relèvent les restaurateurs.

Les Mastercooks of Belgium et les Young Masters demandent dès lors que les restaurants puissent rouvrir à partir du 1er mars, voire au plus tard le 15 mars si les experts et les autorités « le jugent plus judicieux ».

« En ces temps où le bien-être mental est mis à rude épreuve, un repas au restaurant devient un moment quasi essentiel. Outre leur fonction sociale, (…) c’est aussi le patrimoine culinaire belge qui est en danger », concluent les chefs, qui affirment préférer des « perspectives claires dans un proche avenir » à une « décision hâtive » qui pourrait se solder par une troisième fermeture.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content