Diesel:Tatoué? T’as tout bon!

Le flacon du célèbre parfum Only The Brave de Diesel vient de se faire refaire la peau par un cador de l’aiguille, Mister Cartoon himself, légende du tatouage à Los Angeles. Q&A.

Inspiré par les rues de Los Angeles, le tatoueur Mister Cartoon a déjà marqué à l’encre indélébile des stars comme Eminem, Justin Timberlake ou Beyonce. A la demande de Renzo Rosso, le patron de Diesel – lui-même tatoué de partout -, l’artiste américain a relooké le flacon du parfum Only The Brave qui vient de sortir dans une nouvelle version baptisée Tattoo où la pomme verte, la sauge et le poivre se mêlent à l’ambre, au tabac et au patchouli. Mais que pense Mister C du détournement commercial de son art ? Explications.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce projet et qu’avez-vous réussi à faire passer dans votre création ?

Je portais déjà un parfum Diesel avant de travailler pour la marque et donc je m’identifiais naturellement à ses consommateurs. Faire en sorte que le flacon soit en phase avec mon travail n’était pas très difficile car j’aimais déjà le produit. Je voulais que l’on ressente le côté décomplexé, fier de leur style de vie des habitants de la cité des anges. J’avais envie que les gens partage mes valeurs, faire en sorte qu’ils arrivent à s’imaginer ce que cela fait de conduire une vieille voiture vintage, de faire revenir à la vie quelque chose d’ancien qui fait à nouveau partie de l’histoire contemporaine.

Quel est votre style de tatouage favori ?

J’ai une préférence pour les tatouages à l’ancienne, traditionnels, en noir et gris. J’aime aussi beaucoup les lettres cursives et leurs rondeurs car j’ai l’impression qu’elles sont vivantes quand je dessine. Même quand je fais du graffiti, j’ai l’habitude de travailler en noir et blanc ou en sépia, pour rester en phase avec mes racines. Mais cela m’arrive parfois d’essayer la couleur que je m’attaque à une portière de voiture. Pour peu que cela traduise l’esprit de son propriétaire.

On dit souvent que les tatouages reflètent la personnalité de leur propriétaire. Qu’en est-il des vôtres ?

Ils correspondent à des chapitres de ma vie, bons ou mauvais. De jolies femmes me décorent les bras comme des guirlandes de Noël sur un sapin. On y trouve aussi des lettrines à l’anglaise, des masques de clowns et des gratte-ciel. Tout cela raconte l’histoire d’un gamin qui cherchait à trouver sa place dans notre monde.

Comment êtes-vous devenu tatoueur ?

Dans les années 90, j’ai commencé par dessiner des grandes fresques murales, à imaginer des motifs pour des t-shirts, des magazines, des pochettes de CD, des motos. J’adorais passer du temps dans le lounge du Spotlight Tattoo, à regarder les artistes travailler. Un jour j’ai décidé de tenter le coup et de me faire tatouer. J’ai peu à peu appris les techniques de bases du métier. C’était passionnant mais long et difficile car comme vous l’imaginez, il n’y a rien de plus délicat à travailler comme surface que la peau !

Adaptation Isabelle Willot

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