Interview : James Franco, nouvelle égérie de Gucci

Gucci lance son premier parfum masculin avec l’acteur James Franco comme ambassadeur.

Frida Giannini ne fait jamais les choses à moitié. Quand la directrice de la création Gucci lance son premier parfum masculin, elle y met les formes. En guise d’égérie, James Franco est l’heureux élu parce qu’il est « l’un des acteurs les plus intéressants de sa génération », qu’il est « moderne, sensuel », que « son pouvoir de séduction est puissant », et que, en plus, il a « une rebelle attitude », dixit Frida Giannini. Pour vérifier ces propos, Weekend a donc rencontré le beau James Franco.

Comment avez-vous réagi quand on vous a proposé d’être le nouveau visage de Gucci by Gucci Pour Homme?
James Franco : J’ai été surpris et honoré. Une offre de Gucci, vous l’acceptez facilement !

Frida Giannini dit qu’elle vous a choisi parce que vous êtes le nouveau James Dean…
J’ai l’habitude d’être comparé à lui ! J’ai joué dans un téléfilm James Dean, en 2001. Heureusement, je suis un fan, c’est l’un des plus grands acteurs américains qui ait jamais existé. Quand j’étais plus jeune, avant même d’être acteur, on me comparaît déjà à lui. A l’école, on faisait des petits calendriers stupides, pour récolter de l’argent. On m’y avait présenté comme le James Dean de la Palo Alto High School. Malheureusement pour lui, James Dean est mort, quand il avait 24 ou 25 ans. Je suis désormais plus âgé que lui, la comparaison va cesser peu à peu…

Quels sont vos projets pour le futur proche ?
Je veux prendre un break, ne plus jouer jusqu’au prochain été. Pour me concentrer sur mes études. Parce que je viens tout juste d’être gradué en littérature de l’Université de Californie, Los Angeles. Et je veux aller à l’université de Columbia, à New York, travailler avec de grands écrivains, comme Michael Cunningham, l’auteur de The Hours, qui a reçu le Prix Pulitzer en 1999. Je veux écrire. Et peut-être jouer dans de petits projets ça et là. Cela dit, j’interpréterai tout de même Allen Ginsberg jeune dans un film sur lui et sur son poème Howl.

Et où en est votre projet de film sur William Faulkner ?
J’ai développé un projet sur une nouvelle de Faulkner, Red leaves. L’idée, c’était de l’adapter au cinéma. Avec passion et honnêteté, d’y mettre tout ce que je sens quand je lis Faulkner. On a été très loin, on a fait des tests, on a même tourné, effectués des repérages dans les environs de New Orleans, dans les bayous, mais cela devenait trop cher. Parce que l’histoire se passe au XIXe siècle, notamment, et que je voulais le faire bien. Je voulais en garder l’intégrité, je ne voulais pas risquer de perdre quelque chose. Je suis alors parti sur une autre idée : rassembler deux ou trois nouvelles, pas nécessairement toutes de Faulkner, ni liées entre elles, mais qui auraient un ton, une thématique commune… Voilà où j’en suis !

Vous jouez à la fois dans les blockbusters et dans les films indépendants…
L’année dernière, j’ai fait deux films, The Pineapple Express, de David Gordon Green et Milk, de Gus Van Sant, que vous pouvez considérer l’un comme une comédie plus commerciale et l’autre comme un film indépendant, très sérieux. Et ce furent deux grandes expériences. Vous savez, Spider-Man est le film le plus important que j’ai jamais fait. J’ai travaillé avec les meilleurs sur chacun des épisodes, Sam (Raimi), Tobey (Maguire), Kirsten (Dunst) et Willem (Dafoe). J’ai pris tout cela très au sérieux. J’y ai mis beaucoup de moi-même. Plus que pour certains films indépendants, comme vous pourriez le penser…

Quels sont les moments-clés de votre carrière ?
Difficile pour moi de regarder mes films. J’aime Freaks and Geeks, ma première série, j’aime James Dean, Spider-Man, pas pour les mêmes raisons. Et je suis très fier des deux films dans lesquels je viens de jouer. Mais j’ai du mal à me considérer comme un acteur… En fait de moments clés, ce pourrait être le paquet de déceptions qui m’ont aidé à retourner à l’université !

Propos recueillis par Anne-Françoise Moyson

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