Belges à Paris: Dries Van Noten/slow down the time

Sur Bon Iver qui répète en boucle qu’il veut ralentir le temps, Dries Van Noten montre son automne-hiver 12-13.
Paris, l’hôtel de ville. Dehors, la foule fait patiemment la queue pour aller voir les dessins de Sempé, dedans, Dries Van Noten fait défiler sa collection prêt-à-porter Femme de la saison prochaine, c’est déjà l’automne hiver 12-13.
Tandis que Bon Iver chante en boucle I’m up in the woods/I’m down in my mind/I’m building a still/To slow down the time, le créateur belge se joue des imprimés, mais sans mélange hasardeux, jamais. En amont, il a arpenté le Victoria & Albert Museum, s’est penché sur les costumes coréens, chinois et japonais, les a pris en photo sous toutes les coutures et s’en est servi comme prints savamment posés sur des tailleurs pantalons, des robes foulard, des tuniques longueur genoux.
Il a fait courir les broderies dorées, des canards, des phoenix, des feuilles, sur les manches d’une veste ceinturée, d’un bomber élégant. A rajouté une bavette plissée sur le devant de ses pantalons droits, opté parfois pour la version large ou celle qui resserre le bas du futal avec une bande de tricot. A même osé décliner la corne en pochette pour tablette, en talons ronds, en Richelieu, en bague, et en embellishment.
Lui qui trouve qu’il y a « trop de mode » prouve qu’on peut ralentir le temps et signer une garde-robe qui n’a rien d’éphémère .
A.-F.M.
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