Les étoiles meurent aussi

Paul Bocuse, en 2007, devant son Auberge du Pont de Collonges où tout commença... et s'acheva. © Maurice ROUGEMONT/getty images
Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Deux disparitions marquantes ont entaché de noir l’année gastronomique.

A tout seigneur, tout honneur : le 20 janvier, à 91 ans, Paul Bocuse s’éteignait à Collonges-au-Mont-d’Or (Lyon), à l’endroit même où ce monument était né. Pour le patrimoine culinaire hexagonal, la perte est incommensurable.  » C’est comme si à Paris, on nous retirait la tour Eiffel « , commentait dans la foulée son confrère Thierry Marx, ému. Bocuse incarnait l’excellence mais également la volonté et l’effort. L’homme avait gravi patiemment les échelons avant de glaner sa 3e étoile, en 1965, grâce à sa mousse de homard à la Constant Guillot. On mesure le chemin parcouru lorsque l’on sait que, trois ans avant cette consécration, son restaurant faisait valoir nappes en papier, couverts en Inox et… toilettes au fond de la cour.

Robuchon
Robuchon© AFP

Le 6 août, c’était au tour de Joël Robuchon, 73 ans, de déposer la toque, au sommet de son art. Là aussi, le parcours s’affiche exemplaire. Le génie poitevin culmine tout particulièrement dans la facilité que ce cuisinier d’exception avait à sublimer les produits simples. A l’instar d’une certaine purée de pommes de terre qui a vu le jour en 1981 dans son restaurant de Paris, le légendaire Jamin.

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