Désormais, c’est « jamais sans mon vélo »

En forme pour l’été… Serait-ce une injonction ? Un voeu pieux ? Et pourquoi au juste ignorer le pluriel ? Parce que là, pour l’heure, grosse flemme. Mais, heureux hasard, au détour d’une rue bruxelloise, une affiche crayonnée fait de l’oeil au passant : « Discover the freedom of the bike », le genre d’impératif suggestif qui soudain vous fait entrevoir le monde autrement.

Puisqu’il est question de forme et que « ma voiture, c’est ma liberté » a fait long feu, ce message, c’est sûr, m’était adressé perso – touchée par la grâce. Suffisait de s’inscrire à cette « campagne de mise en selle », baptisée Bike Experience, imaginée par des associations cyclistes de la capitale et coordonnée par Pro Velo avec Bruxelles-Mobilité. Puis, de suivre un coach qui vous mène à bon port trois jours de suite, maison-boulot aller-retour en deux roues.

Vérifier évidement le matériel, une belle bicyclette Dame pas du tout électrique qui dort à la cave depuis deux ans, investir dans des fontes, un casque, un gilet fluo dont Karl Lagerfeld, très observateur, a dit un jour que « c’est jaune, c’est moche, ça ne va avec rien mais ça peut vous sauver la vie ».

Si je suis dans mes petits souliers ? Non peut-u0026#xEA;tre. Faire croire qu’on a du0026#xE9;ju0026#xE0; vu pire dans cette chienne de vie que ces douze minables kilomu0026#xE8;tres, avec du0026#xE9;part en bas de l’Altitude Cent et arrivu0026#xE9;e en face de l’OTAN, dans les effluves de pots d’u0026#xE9;chappement et sur des pistes cyclables surru0026#xE9;alistes parfois.

Se dégonfler ensuite en regardant les cumulonimbus qui galopent dans le ciel. Puis attendre bravache, le prof qui déboule prestement – attirail du parfait cycliste, jambes rasées de près, fier mollet et chaussures clipsées sur les pédales – Eddy sort de ce corps.

Si je suis dans mes petits souliers ? Non peut-être. Faire croire qu’on a déjà vu pire dans cette chienne de vie que ces douze minables kilomètres, avec départ en bas de l’Altitude Cent et arrivée en face de l’OTAN, dans les effluves de pots d’échappement et sur des pistes cyclables surréalistes parfois.

Dans la foulée, oublier à jamais l’idée d’aller travailler en robe et jolis talons, les cheveux au vent, adieu veau vache cochon. La fin de l’histoire ? Ça se termine bien, appelez-moi Jeannie Longo.

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