Le chien, un « accessoire » indispensable dans la course à la Maison Blanche

© gettyimages

Impossible de savoir aujourd’hui quels candidats s’affronteront à la présidentielle 2020. Mais on sait qu’en cas de victoire d’un démocrate, il est très probable qu’un chien fasse son retour à la Maison Blanche.

Qu’il s’appelle Maple, Bailey, Champ ou Skye, le bon gros toutou est l’accessoire quasi indispensable de l’élu en quête de voix.

Surtout face à un président républicain qui se démarque de ses prédécesseurs en n’ayant pas un seul animal de compagnie.

Dès la troisième minute de son discours lançant sa campagne le 14 avril, le phénomène démocrate Pete Buttigieg, maire de l’ancienne ville industrielle de South Bend, a mis en avant ses deux chiens.

« J’ai grandi à South Bend, dans le quartier où (mon mari) Chasten et moi continuons à vivre, avec nos deux chiens, Buddy et Truman », s’est ainsi présenté le candidat à l’homosexualité affichée.

Les deux quadrupèdes du couple ont leur propre compte Twitter avec près de 70.000 abonnés.

Selfies canins

La sénatrice Elizabeth Warren a également placé au coeur de sa candidature son golden retriever, mettant l’animal sur le même pied que son mari.

« Aujourd’hui, j’ai amené les deux hommes de ma vie: Bruce et Bailey », a-t-elle lancé de son estrade de campagne, sous les vivats des militants ravis.

Des photos et vidéos la montrent en train de savonner Bailey ou de prendre des selfies avec l’animal.

https://twitter.com/ewarren/status/1085646965944201216Elizabeth Warrenhttps://twitter.com/ewarren

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Autre grand espoir démocrate, Beto O’Rourke a deux chiens, Artemis et Rosie, vedettes de nombreuses « photos de famille ».

Dans le reste des candidats, le délégué Tim Ryan s’accompagne de Bear et Buckeye, deux chiots parmi ses « meilleurs amis ». La sénatrice Kirsten Gillibrand bombarde ses partisans de clichés de Maple, son goldendoodle, croisement d’un golden et d’un caniche.

Skye sur canapé

L’ex-gouverneur du Colorado John Hickenlooper a un cabot nommé Skye. Sur Facebook, il s’est filmé assis dans son canapé, tout contre son chien.

« Hello, je suis John Hickenlooper, voici mon fidèle Skye et je suis candidat à la présidence », déclare-t-il dans une formule un peu curieuse.

Il faut dire que dans un pays où l’on célèbre le « National Dogs in Politics Day », le meilleur ami de l’homme joue parfois un rôle décisif.

John W. Hickenlooperhttps://www.facebook.com/JohnHickenlooper/https://www.facebook.comFacebook1280

Skye and I haven’t yet figured out how to master videos on the first take. While we work on that, we’d love for you to join us on this adventure.

Chip in at: http://bit.ly/2NHKFmf

Geplaatst door John W. Hickenlooper op Dinsdag 5 maart 2019

video1.0https://www.facebook.com/JohnHickenlooper/videos/414963545939198/500

Accusé d’avoir bénéficié de contributions illégales dans sa campagne, le sénateur de Californie Richard Nixon s’était défendu dans une allocution télévisuelle et radiophonique, devant 60 millions d’Américains, le 23 septembre 1952. Il avait assuré n’avoir accepté qu’un seul don, un petit chien pour ses enfants que ceux-ci avaient nommé « Checkers ».

Parvenant ainsi à susciter l’émotion du pays, Nixon a ce jour-là sauvé sa candidature. Le « Checkers Speech » est entré dans l’histoire.

A l’inverse, dans le domaine politico-canin, tout manquement peut se payer cher.

Aux élections de 2008 et 2012, le républicain Mitt Romney s’est vu reprocher par ses adversaires politiques un sombre épisode remontant à… 1983. En juin de cette année-là, la famille Romney avait parcouru un millier de kilomètres en voiture, du Massachusetts au Canada, avec leur setter irlandais sanglé dans un porte-bagages sur le toit.

Malgré l’installation d’un pare-brise censé lui rendre le voyage agréable, l’animal nommé Seamus avait souffert de diarrhées.

Retour à la présidentielle 2020. De tous les chiens en lice, Major et Champ tiennent la corde: leur maître, l’ancien vice-président Joe Biden, est en tête de la course à l’investiture démocrate.

Les canidés du couple Biden pourraient donc succéder à la Maison Blanche à Bo et Sunny, les deux chiens d’eau portugais de la famille Obama.

Avant les Obama, Jimmy Carter, Ronald Reagan ou Bill Clinton ont tous eu des chiens.

Les Bush étaient aussi des présidents à chiens: Barney et Miss Beazley, les terriers écossais de George, avaient même un site internet à la Maison Blanche.

Quant au labrador Sully de George Bush père, il a occupé une place centrale lors des obsèques solennelles de son maître en décembre.

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