À 25 ans, doit-on être sérieux ? Après un premier roman, La Synthèse du Camphre, le jeune auteur propose un petit livre enjoué, réglé à l’heure du bonheur, avec pour philosophie : jouir de tout ce que la vie nous donne.

Que renferme  » l’encyclopédie de votre vie  » ?

Des sensations, des odeurs, des goûts et des touchers. Puis, les gens qui comptent, dont mon grand-père, ancien déporté, qui m’a inspiré mon premier roman. Mon encyclopédie étant encore lacunaire, ça m’intéresse de la remplir.

Quel était votre rêve d’enfant ?

Être tout le temps amoureux et vivre avec des animaux. J’ai eu des chats, des chiens et un serpent, mais Paris n’est pas l’idéal pour en avoir.

Et votre rêve d’adulte ?

Je me vois en vieux fou, entouré d’animaux, à la campagne.

Une passion méconnue ?

La créativité dans tous les domaines possibles. Loin d’être statique, je veux m’imposer des mécanismes de changements. J’aime faire de la photo, de la cuisine, de la magie…

L’écriture est-elle une forme de magie ?

Oui, parce qu’elle repose sur le même processus. L’idée de raconter une histoire, de captiver l’attention, de garder une part de mystère et de parfois tout retourner en un instant.

Quel talent auriez-vous aimé avoir ?

Savoir bien dessiner. Ce livre a été conçu avec un graphiste, chargé de traduire mes idées impalpables. Je souhaitais réaliser un livre-objet ludique, qui puisse se lire dans tous les sens.

Qu’est-ce qui vous rend heureux ?

À la fin de l’adolescence, on comprend que personne ne nous protège et qu’on ne protège personne. Cette solitude se transforme ensuite en liberté. Pour être heureux, il faut être un peu fou.

Le bonheur a-t-il un prix ?

Il exige un certain égoïsme. On doit s’accepter pour y accéder.

Quel est le plaisir qu’on ne peut pas vous voler ?

La faculté de tomber amoureux et celle de regarder les belles choses, même si l’exécrable est toujours à notre portée.

Qu’est-ce qui vous fait rire ?

Les gens sérieux.

… et pleurer ?

Le courage. Je ne pleure pas souvent, sauf au cinéma, comme dans Deux jours à tuer avec Albert Dupontel. Atteint d’un mal incurable, le héros préfère se faire haïr de tous. L’humanité oublie qu’elle va mourir…

Un défaut à changer ?

Faire plus confiance aux autres, mieux savoir déléguer et être moins directif.

Si vous étiez une femme…

Ça ne me plairait pas, mais si c’était le cas, ce serait ma mère.

Un parfum ?

Gris clair de Serge Lutens, qui reproduit l’odeur de la lavande après l’été et incarne l’odeur du bonheur.

Qu’est-ce qui est  » une question de vie et de mort  » ?

L’étreinte, c’est le moment où je me sens le mieux dans la vie.

Le Livre qui rend heureux, par Arthur Dreyfus, Flammarion, 125 pages.

KERENN ELKAÏM

POUR ÊTRE HEUREUX, IL FAUT ÊTRE UN PEU FOU.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content