Cinq francophones et cinq néerlandophones. Ils sont dix chocolatiers artisanaux, issus des trois régions du pays, et réunis dans une belle demeure de la Grand-Place de Bruxelles (2.) entièrement relookée par Gwenaël Hanquet, managing director de Minale Design Strategy, l’agence de design spécialisée qui a imaginé ce concept fédérateur. La Maison des Maîtres Chocolatiers belges ? Plus qu’une simple boutique, voici un lieu qui se veut aussi un outil de communication à la fois traditionnel et contemporain. Les murs ont été taillés comme un bloc de chocolat noir (1.) et les comptoirs de vente donnent l’impression de surgir du sol. Au fond se dresse un mur aux allures de fontaine de chocolat.

On compose son propre ballotin. C’est unique : les clients peuvent ici choisir parmi les créations de nos dix chocolatiers en les panachant, dans un même ballotin, question de découvrir leurs spécialités. Car l’originalité est bien la priorité de ces artisans (3.). Les pralines ganaches de Corné 1932, les coffrets royaux (Mathilde, Albert IIà) d’Eric Goossens, les tablettes aux fruits secs de Laurent Gerbaud (lire aussi pages 18 et 19), les Florentines de Ducobu, les guimauves chocolat de Jean-Philippe Darcis, les rochers d’Edouardà

Des ateliers  » découverte « . À l’étage, la déco se décline sur le thème du chocolat, blanc cette fois. Cet espace accueille l’Académie belge du chocolat artisanal ainsi que des ateliers  » découvertes  » proposant des démonstrations du savoir-faire de ces chocolatiers artisanaux. L’idée ? Mieux faire rayonner compétence et diversité en matière de chocolat belge de qualité. La volonté est de mettre en avant une vraie éthique dans un monde du chocolat noir-jaune-rouge qui a parfois tendance à manquer de rigueurà Euphémisme ! Un exemple : dans le cas de cette dynamique rassembleuse, les créateurs n’utilisent qu’une matière première à base d’un taux de cacao minimum de 43 %. Et le plus souvent davantage.

Une histoire gourmande. La Maison des Maîtres Chocolatiers belges organise aussi des démonstrations dont le but est de mettre en lumière ce travail réellement artisanal. Les participants découvrent tout d’abord une exposition didactique autour du chocolat avant de se voir expliquer son histoire, de la cabosse aux produits finis, et de terminer, bien évidemment, par une petite dégustation de pralines et de chocolat chaud.

Carnet d’adresses en page 82.

Patrick Fiévez

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