François-Xavier Hermand

© LAETIZIA BAZZONI

Avec Biografx, ce Français basé en Belgique depuis plus de trente ans collecte les souvenirs précieux de ceux qui font appel à lui et les agence méticuleusement en un livre d’art intime.

Comment l’idée vous est-elle venue ?

Ce fut un déclic. Je me suis demandé ce qu’il allait advenir des 8 000 photos qui se trouvaient sur mon smartphone et dans mon ordinateur. Tous ces clichés qui permettent de se souvenir où l’on a fêté le Nouvel An en 1988 et de ce que l’on faisait en août 1999… Je me suis alors amusé à créer ma propre biographie, sur papier, sans arrière-pensée. Puis je me suis dit :  » Autant le faire de façon élégante, sur un joli support, pas banal, avec une belle reliure.  » J’ai mis en page les photos et les textes, j’ai trouvé des illustrations, des cartes, je me suis même amusé à reproduire un plan de mon appartement à Paris dont je n’avais plus aucun cliché. Et c’est devenu un premier tome de 240 pages.

Quand passez-vous alors au projet de biographie pour les autres ?

Pas immédiatement, c’était mon bouquin à moi, ma vie, c’était psychanalytique et thérapeutique. Je m’y étais autodécrit, j’avais photographié les objets auxquels je tenais, j’avais recopié les paroles de Gaby oh ! Gaby, de Bashung, les titres des livres et des films que j’aime, j’avais raconté ma rencontre avec mon amie, à New York, j’avais retravaillé une sorte de questionnaire de Proust. Le résultat me plaisait énormément. Et puis l’idée a germé, si cela m’intéressait, cela pouvait intéresser d’autres personnes. J’ai commencé à montrer mon ouvrage à droite à gauche. J’ai eu un premier client, puis un deuxième…

Combien de temps pour élaborer une telle biographie ?

Entre dix et douze mois, parce qu’il faut compter une dizaine de rencontres. Et puis cela prend du temps pour réunir les photos et les souvenirs souvent éparpillés. Si je brusque les gens, je risque de passer à côté. A un moment, j’ai l’impression d’entrer dans la famille, je note tout et je propose aussi de remplir un carnet avec des guidelines. Car le but n’est pas de faire un album photo parmi tant d’autres mais de raconter une vie.

A quoi ressemble l’objet-livre fini ?

Il est présenté dans un coffret, avec initiales ou monogramme embossé, sur papier Gmund, la Rolls-Royce venue de Bavière, dans un beau grammage qui fait que cela sort de l’ordinaire. C’est un objet unique, aux finitions magnifiques.

A partir de 5 500 euros. www.biografx.net

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