L’année Krjst

© ALEXANDER POPELIER

Elles se sont adossées l’une à l’autre, le temps d’une pose qui transcende en réalité le calendrier. Car depuis 2012, Justine de Moriamé et Erika Schillebeeckx entrelacent serré leur chemin qu’elles ont d’abord voulu mode avant de s’ajuster et de ne plus rien s’interdire, surtout par l’art, le tissage, l’imaginaire retranscrit en armure de fils. De concert, sous le vocable Krjst, les deux jeunes femmes diplômées de La Cambre en 2011 inventent un monde enchanté où trône la tapisserie. Et cette année qui se clôt est réellement celle de leur tournant presque organique. A la faveur de l’exposition Recollection à la Belfius Art Gallery, associant de manière féconde l’art et la mode, elles ont osé l’immersion dans leur jardin d’Eden, prolongeant leur démarche créative en autant de pièces sculpturales tissées.  » Pousser plus loin la recherche « , disent-elles. Elles se sont donc aventurées avec succès en septembre dernier à la Beirut Art Fair, après avoir exposé à la galerie Daniel Crouch Rare Books à Londres, à Art Elysées, à Paris, et à la galerie Art Sablon, à Bruxelles. Elles viennent d’installer leurs oeuvres, en grand, à Maasmechelen Village, s’apprêtent à y inaugurer un sapin de Noël à leur façon et à rhabiller dix rennes dans la foulée, ont aussi signé deux ouvrages pour le Musée du Diamant à Anvers et quatre tapis pour les 100 ans de la maison Vrouyr. Qu’elles aient titré leur travail actuel  » Florebo quocumque ferar « , à traduire par  » Je fleurirai partout où je serai porté « , dit beaucoup de la trame poétique de cette nouvelle vague.

wwwstudiokrjst.com

A.-F.M.

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