Barbara Witkowska Journaliste

Derrière la jeune griffe belge Sandrina Fasoli se cachent… Sandrina Fasoli et Michaël Marson, son complice fidèle. Le duo créatif joue à merveille avec des matières fluides pour réinventer les codes de la féminité.

Construction – déconstruction. Le col Claudine est le fil conducteur de la collection printemps-été 2007. Tourné et décalé, il se prête aux jeux de construction et déconstruction, appelle et interpelle le regard. Parfois, il se détache du vêtement, glisse sur l’épaule et se fait bretelle. Accessoire, il se transforme en écharpe, en foulard ou en collier. Partout, il met en évidence le cou et les épaules, sublime le décolleté et exalte la séduction. La robe est l’autre point fort de la collection. Elle fait appel à des soies et des viscoses glissantes et coulantes, d’une fluidité et souplesse inouïes. Néonostalgie. Sandrina et Michaël apprécient les tissus délicats, à connotation nostalgique, mais travaillés dans une approche moderne et un brin technique. Vivante, vibrante et nerveuse, la matière se doit de surprendre et de procurer une sensation visuelle et tactile inédites. Le noir, toujours d’actualité, est réinventé et réinterprété pour apporter un plus. A l’image de la dentelle noire qui se pose sur un plumetis noir et crée des jeux optiques changeants et mouvants. Des nuances poudrées, rosées, grisées ou beiges jouent sur le registre de la féminité et de la poésie.

Destins croisés. Dans cette troisième collection, le style du sympathique tandem, travaillant main dans la main, ne cesse de s’affirmer. Pour Sandrina, fille d’un tailleur, le vêtement fait partie du quotidien depuis toujours :  » c’est un très beau moyen d’expression qui s’offre au regard en premier lieu « , s’enthousiasme-t-elle. Diplômée de La Cambre, à Bruxelles, avec la grande distinction, Sandrina a décroché déjà de nombreuses récompenses, dont, en 2003, le Grand Prix du Festival des arts de la mode à Hyères et le Fashion Weekend Award, décerné par notre magazine. Du coup, elle a gagné en notoriété. Michaël, lui, a attrapé le virus de la mode à l’âge de 14 ans, en côtoyant les silhouettes élégantes de sa mère et de sa grand-mère. Sandrina et Michaël ont croisé leurs destins à La Cambre. Et lorsqu’ils décident de créer leur griffe en duo, le patronyme de la jeune femme s’impose. Ce joli nom au parfum d’ailleurs reflète bien, il est vrai, leur univers.

Petit à petit… Complices et complémentaires, Sandrina et Michaël sont animés par le même idéal féminin et ont la même vision poétique de la mode. Leur première collection a fait un tabac au Japon et en Corée. La troisième collection sera vendue à Bruxelles et à Paris. Petit à petit, la jeune griffe s’impose sur la planète fashion.

Carnet d’adresses en page 166.

Barbara Witkowska

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