Valérie Cohen en 5 mots: « Tous mes romans commencent par des fêlures »

© Eric Matheron Balay/SDP

La romancière belge Valérie Cohen décortique un premier amour qui ne rime pas avec toujours. Comment le dépasser et retrouver l’essence de soi?

S’affranchir

« Les lectures repoussent les frontières et me plongent dans un voyage intime. » Valérie y goûte à l’adolescence. De nouvelles portes s’ouvrent en elle, or elle s’oriente vers des études de droit. « Nous sommes le résultat d’une éducation. C’était une erreur de casting. » Ces heures d’ennui lui donnent envie de « me coller à ma nature profonde: l’écriture. »

Passé

« Certains ont le don d’avancer sans s’alourdir de souvenirs, d’autres en sont prisonniers. » Telle son héroïne de petite taille, Emma, qui a de quoi faire rêver. Une carrière dans le prêt-à-porter, un mari et plein d’amies. Une fois par an, son coeur se sert en songeant à un déchirement. « La beauté est dans nos failles », estime Valérie qui se dit inspirée par les gens.

Amour

« Certains êtres laissent une trace indélébile en nous. » Emma espère tant retrouver Jean-Phi, son premier amour perdu. Mais « plus que lui, elle est à la recherche d’elle-même. » La protagoniste lui écrit des cartes postales depuis vingt ans. Qu’attend-t-elle vraiment? « Elle espère que cet homme vienne la sauver, or l’amour ne suffit pas. » Parfois, il est gouverné par les blessures et les peurs. Les applis et les sites de rencontres en sont le reflet.

Femmes

« Tous mes romans commencent par des fêlures. » Ils combattent aussi l’idée qu’il n’y a qu’un type de femme. « On nous enferme dans le moule de la bonne épouse, la mère parfaite ou la chouette copine, mais on doit dépasser ces diktats. Il y a plusieurs femmes en nous. » Le chemin d’Emma l’obligera à « être en adéquation avec celle qu’elle est réellement. »

Sincérité

A 50 ans, Valérie Cohen aspire à la sérénité. C’est pourquoi, elle se tourne vers des formations en développement personnel. « Avoir un regard bienveillant sur soi n’est pas inné. Chaque livre est comme une psychothérapie, transcendant les ombres en lumière. » Aujourd’hui, l’auteure est persuadée que « tout reste possible à chaque instant, d’autant que nous sommes les co-créateurs de nos existences. »

Depuis, mon coeur a un battement de retard, par Valérie Cohen, Flammarion, 350 pages.

Monsieur a la migraine ressort chez J’ai Lu.

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