(A publier) Rencontre avec la créatrice Flora Miranda

© SDP

D’origine autrichienne et aujourd’hui basée à Anvers, cette créatrice a fait tourner toutes les têtes lors de la dernière édition de la semaine de la haute couture, à Paris.

Quel a été votre parcours avant d’être créatrice?

J’ai grandi dans une famille très créative. Depuis mon plus jeune âge, je suis immergée dans toutes sortes d’arts et de musiques. Après avoir intégré l’Académie d’Anvers, je suis devenue peintre, mais je m’en suis vite lassée… La mode a toujours été mon petit plaisir coupable. C’est pourquoi j’ai commencé à travailler pour Iris van Herpen. Puis, j’ai lancé ma propre marque.

Quelles sont vos influences?

Tout m’inspire. Mais je puise surtout dans mon background très artistique. Mon éducation s’est faite autour de la peinture, de la musique, de performances artistiques, etc. Toutes ces références sont en moi.

Que signifie pour vous la haute couture?

Pour moi, elle a longtemps été un genre d’anti-mode. Quand on regarde les robes de mariée ou les robes de soirée, on constate une vision assez conservatrice de la féminité, autour d’une « beauté type ». Je pense que la haute couture a besoin de rafraîchissements, de changements. C’est un champ artistique très intéressant qui peut s’ouvrir à une approche bien plus créative, comme dans le prêt-à-porter. Je vois une véritable approche artistique de la mode dans la haute couture.

(A publier) Rencontre avec la créatrice Flora Miranda
© GIEL DOMEN

Avec quelle matière travaillez-vous le plus?

Tout est fait main. Je développe beaucoup de techniques pour créer du textile avec du silicone. J’essaye d’utiliser des pigments pour qu’on ne voie pas que c’est du silicone. Pour moi, c’est important que mes créations comportent une part de mystère de manière à ce qu’il soit impossible de savoir exactement comment une pièce a été réalisée. C’est seulement quand on regarde les détails que l’on comprend comment elle est construite.

Quel est le message véhiculé par votre dernière collection?

Celle-ci parlait des espaces vides. Quand on est assis dans une pièce et qu’on regarde autour de soi, il y en a beaucoup. Et pourtant en réalité, ces lieux sont remplis de plein de choses, par exemple d’Internet ou de lumière. Les espaces vides sont là pour créer quelque chose de nouveau. Dans un endroit surchargé et surpeuplé, on ne peut plus bouger, il n’y a plus de possibilités pour innover. C’est comme ça que je vois la mode, des espaces libres pour expérimenter et se renouveler.

Par F.G.

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