Défilés été 2009 à Milan : Ferre, Emporio Armani & Just Cavalli

Ce dimanche a marqué le réel coup d’envoi avec les premiers shows des grandes griffes.

De notre envoyée spéciale à Milan

Après un samedi consacré aux talents émergents, qui présentaient leurs collections lors de la seconde édition du Fashion Incubator, ce dimanche a donné le réel coup d’envoi de la semaine milanaise de la mode, avec les premiers shows des grandes griffes.

Souci du détail poussé à l’extrême ou hasard du calendrier, ce deuxième jour était placé sous le signe du… 2. D’une part, un duo très attendu chez Gianfranco Ferre, puisque Tommaso Aquilano et Roberto Rimondi, fondateurs du label trendy 6267 et nouveaux stylistes maison, présentaient leur première collection. On se souvient qu’après le décès de son fondateur en juin 2007, la griffe avait nomme Lars Nilsson à la tête de sa direction artistique. Le Suédois avait jeté l’éponge après cinq mois seulement… En pariant sur les deux Italiens, la marque entendait donc défendre à nouveau le style Ferre. Mission accomplie avec brio : on retrouve les coupes architecturales chères au maître, en même temps qu’une volonté de modernité, notamment dans l’usage du plastique.

D’autre part, on a aussi assisté aux présentations d’Emporio Armani, Just Cavalli et Moschino Cheap and Chic. Des lignes bis qui ont prouvé une fois encore qu’elles n’avaient rien de secondaire. Chez Cavalli, sur un catwalk transformé en plage de sable blanc, on assiste à une explosion de teintes acidulées. Les modèles respectent tous les codes chers à Roberto Cavalli : c’est court, sexy, volanté et inévitablement bling bling. Même les motifs panthère qu’affectionne le styliste se retrouvent, en version parme, fuchsia ou jaune vif, sur les jeans skinny. Ou sur la longue robe de mousseline présentée par Hanne Gaby, la Belge qui défile désormais pour les plus grands labels de New York à Milan.

Chez Emporio, on note aussi, dès les premiers passages, l’importance de la petite veste cintrée à basques. « Très Armani », confirme Federica, du staff « relations publiques » de la marque. La collection, intitulée « Esotica crociera d’Occidente », joue avec les influences orientales tout en maîtrisant parfaitement les lignes de forces du style Armani : justesse des coupes, noblesse des matières et souci du « less is more ». Les robes évoquent les saris, mais le choix de couleurs – tons poudrés ou bleu nuit – évite la dérive folklo. Idem pour les broderies « papillons » strassées, parcimonieusement réparties sur quelques pièces fortes. On retient aussi les très beaux pantalons sarouels, en jersey quasi liquide. Une deuxième de première classe.

Delphine Kindermans

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