Défilés Eté 2009 à Paris : histoire de motifs

Zoom sur les défilés de Léonard, Celine, Barbara Bui, Willhelm et Ackermann.

A force de voir du noir et/ou blanc, incontournables sur les podiums parisiens, on en avait presqu’oublié les motifs. Toutes nos excuses ! Pour se faire pardonner, un bref passage en revue de ceux qui ont marqué ce jeudi de leur empreinte. Démarrage en force avec Léonard, qui a fait du print sa marque de fabrique. La Belge Véronique Leroy, directrice artistique de la maison, dessine de superbes jumpsuits aux jambes bouffantes, point d’orgue d’une collection très hippy chic. Les bustiers, les dos nus et les robes courtes frangées sont eux aussi splendides. Après quelques passages, lassés sans doute par la succession de fleurs géantes et autres motifs ultra-colorés, on se surprend malgré tout à rêver de voir la créatrice dessiner les mêmes modèles… en uni.

Barbara Bui est plutôt une adepte du monochrome. Ce printemps, elle propose cependant quelques hauts à imprimés noirs sur fond blanc et même une robe tunique fuchsia rehaussée d’entrelacs « serpents » métallisés. L’épaule d’une petite veste en daim est également ornée d’écailles argentées. On note aussi, dans la cohorte de silhouettes noires, blanches ou bleu nuit, un discret motif militaire revisité façon strass et laque brillante. Pour le reste, se sont les détails ton sur ton – on a beaucoup aimé les lacets et les brandebourgs – ou les incontournables clous qui donnent du chien à cette collection aboutie.

Pour Ivana Omazic, cette collection printemps-été prenait des allures de baroud d’honneur : venir saluer – sous des applaudissements particulièrement nourris – en fin de défilé alors que l’on a été congédiée quelques semaines plus tôt tient de la gageure. La directrice artistique de Celine, désormais remplacée par Phoebe Philo, s’est laissée inspirer par l’ethnique, qu’elle évite cependant de traduire de manière trop littérale. On note des jupons multicouches à imprimés batik, tout en volume et légèreté. Ou encore les petites robes en soie à longues bandes de couleurs verticales fondues.

Haider Ackermann dessine une collection époustouflante d’élégance et de féminité. A côté du cuir couleur chair et du jeu sur les zips, axes majeurs de cet opus printanier, le jersey de soie, qui semble drapé à même le corps, adopte des tonalités aubergine, bleu nuit ou vert bouteille.

Bernhard Willhelm, de son côté, mise à fond sur le tribal. Tant dans le choix du groupe qui assurait l’ambiance sonore du garage Turennes à grands renfort de percussions, jembé et autres grelots que dans le make up et la coiffure des mannequins – masques d’argile dans les cheveux, grimage façon Guerre du Feu. L’Allemand, diplômé de l’Académie d’Anvers et connu pour son style déjanté, propose un florilège d’imprimés divers. Même si on apprécie la démarche créative, on a un peu de mal à trouver ça beau…

Delphine Kindermans

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