Le belge Glenn Martens (Y/Project), guest designer du Pitti Uomo 95 à Florence, « un rêve qui se réalise »

© Arnaud Lajeunie
Isabelle Willot

Le jeune créateur belge à la tête du label Y/Project depuis 2013 est le nouveau guest designer du Pitti Uomo 95, à Florence. L’occasion pour lui de proposer ce 9 janvier un défilé unique en son genre dans le cloître de Santa Maria Novella.

Y/Project défile depuis 2013 à Paris. En quoi est-ce différent du Pitti?

C’est une autre plate-forme, un autre public aussi. Mais surtout, à Florence, Y/Project sera la seule marque qui défile. Dans une Fashion Week classique, les visiteurs enchaînent jusqu’à dix présentations par jour, les créateurs privilégient l’efficacité. Ici, on peut vraiment proposer une expérience, jouer sur le show. En revanche, pour l’organisation, c’est extrêmement compliqué car toute la collection se trouve à Paris. Début janvier, nous nous occupons du stylisme. Ensuite, direction Milan pour le casting et le fitting, car c’est là que sont les mannequins. On fait tous les essayages et les retouches et, seulement alors, cap sur Florence pour véritablement travailler la scénographie.

Le belge Glenn Martens (Y/Project), guest designer du Pitti Uomo 95 à Florence,
© iStockphoto
Le belge Glenn Martens (Y/Project), guest designer du Pitti Uomo 95 à Florence,
© Giovanni Giannoni

Comment avez-vous réagi lorsque vous avez appris votre sélection?

C’était comme un rêve qui se réalisait! Je ne pensais pas que cela m’arriverait aussi vite, cela ne fait que quatre ans et demi que je suis à la direction artistique de Y/Project. Je me pince tous les jours pour y croire (il rit). Le Pitti m’a donné carte blanche. Il a littéralement les clés de la ville. Lors de mes repérages, j’avais mon agenda rempli de visites de palazzos, de monastères. Tout est possible et c’est fabuleux. J’ai finalement choisi le cloître de Santa Maria Novella, je voulais mettre un lieu mythique de la ville sous les projecteurs.

Verra-t-on encore des silhouettes féminines dans votre défilé?

Bien sûr. Dès le début, Y/Project a revendiqué une certaine versatilité, même si nous ne sommes pas une marque unisexe. Tout est fonction de la personnalité de celui ou celle qui porte le vêtement, bien plus que de son genre. Ce show, ce sera surtout l’occasion de montrer mon travail sous un autre jour, dans une foire de légende où se côtoient à la fois des griffes de luxe et d’autres plus streetwear. Elle a un côté très démocratique en ce sens. Je voudrais que cela se ressente aussi lors du défilé. Mais je n’en dis pas plus, il faut que cela reste une surprise.

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