Les coulisses d’un shooting « Mode c’est belge »

Didier Vervaeren, du studio Delvaux, signe pour Le Vif/Weekend un shooting très noir jaune rouge, avec en égérie Anne-Catherine Lacroix. Mais en noir et blanc. Portrait.

Visionnez le making-of du shooting « Mode c’est belge ».

S’il ne devait en garder qu’un seul (façn île déserte), ce serait le Brillant. Mais aujourd’hui, comme il n’est pas en partance, il porte à l’épaule sa déclinaison, modèle besace, plus à la main le cabas de cuir noir dément siglé.

Didier Vervaeren, directeur du Studio Delvaux, est un homme qui s’habille, ce qui, en termes mode, signifie qu’il a le vêtement dans le sang. Un Jeans April 77 et des Converse, total blanc, un sous-pull et une veste Rick Owens, dans un cuir à ce point destroy qu’il en est devenu de la soie, total noir. Plus addition/addiction d’accessoires: sa paire de lunettes April 77 dont il ne se sépare pratiquement jamais, oiseau de nuit ou timidité camouflée, et ses bijoux (bracelet Médor full argent et montre, le tout Hermès, car Didier est un homme de goût).

Il a invité Anne-Catherine Lacroix, mannequin belge tout en délicatesse, comme égérie de ce shooting mode qu’il orchestre pour Le Vif/Weekend. Parce qu’elle possède outre le reste, ce petit quelque chose en plus, qui correspond à son « idéal de beauté fragile ». Il l’a imaginée avec des plumes, comme un oiseau de paradis, dans des vêtements de créateurs belges que peu osent mélanger comme lui, et ils ont tort (du Tim Van Steenbergen avec du Walter Van Beirendonck, ce genre de mix and match lui plaît). A nous aussi.

A part ça, au Studio Delvaux, Didier Vervaeren décline les humeurs du Brillant, neuf versions rares, décalées, surréalistes parfois, de l’icône maison millésimée Expo 58. Et puisque « se renouveler est inscrit dans les gènes de Delvaux », il y donne aussi carte blanche à des créateurs venus d’ailleurs. La top belge tout en jambes, Hannelore Knuts, a développé l’hiver passé trois pochettes juste parfaites. Tandis que Natalia Brilli, créatrice d’accessoires hors du commun et spécialiste du gainage en cuir Ãàse damner, prépare pour cet automne un objet qui ne passera pas inaperçu, entre le cabinet de curiosités et le jardin secret, un clin d’oeil, « un retour aux origines de la maison, Ã la malle de voyage, avec toute la poésie et tout l’univers de Natalia ».

Didier Vervaeren parle « avant-garde », « patrimoine », « créativité ». Lui qui pratique le doute au quotidien, « afin de ne pas tourner en rond », vise désormais l’épure. En noir toujours.

Anne-Françoise Moyson

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