Olivier Theyskens

A 30 ans, Olivier Theyskens compte déjà parmi les tout grands noms de la mode. Certes, Monsieur et Madame Tout-le-monde ne le connaissent pas vraiment, mais ce Belge au faciès christique pourrait bien être, à terme, aussi célèbre que ses pairs Jean Paul Gaultier et Yves Saint Laurent. Car aux yeux des professionnels du luxe, Olivier Theyskens est déjà un créateur star. Indices révélateurs : le célèbre magazine américain « Vogue » l’a d’ores et déjà classé parmi les sept plus grands couturiers du monde et, surtout, le Council of Fashion Designers of America – qui est à la mode ce que les Oscars sont au cinéma – l’a intronisé, en juin 2006, « Meilleur créateur étranger ». Pas mal pour un « p’tit Belge » autodidacte…

Originaire de Bruxelles, Olivier Theyskens a en effet rapidement volé de ses propres ailes après un passage éclair à La Cambre (deux années seulement) et un lobbying intelligent auprès des acteurs les plus influents de la planète mode. Remarqué dès 1997 par les stars branchées telles que Madonna, le jeune styliste réussit l’exploit de lancer, à 20 ans à peine, sa propre marque éponyme. L’engouement est immédiat auprès des photographes et des journalistes spécialisés qui pressentent déjà, dès son premier défilé à Paris, un destin de futur grand.

Quelques collections plus tard, Olivier Theyskens est repéré par les chasseurs de tête et nommé, en 2002, à la direction artistique de la maison Rochas. En deux coups d’aiguilles et un seul défilé, il redonne à la vénérable griffe française tout son lustre d’antan et devient l’incontournable chouchou des rédactrices de mode internationales. Cette année, pourtant, l’aventure s’arrête brusquement : le géant Procter & Gamble, propriétaire de la marque, décide de cesser l’activité prêt-à-porter de Rochas et donc de licencier le talentueux couturier pourtant fraîchement désigné « Meilleur créateur étranger 2006 ». Mais le paradoxe ne dure qu’un instant. Convoité de toutes parts, Olivier Theyskens rebondit finalement, en septembre 2006, à la direction artistique de Nina Ricci, une autre marque mythique quelque peu endormie.

F.B.

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