Il y a onze ans tout pile, l’usine textile Rana Plaza, au Bangladesh, s’écroulait, faisant plus de 1100 victimes. Un drame devenu le symbole des dégâts causés par une industrie de la mode dont les  travailleurs exercent leur métier dans des conditions parfois épouvantables – voire même mortelles. Car même (ou surtout) si un vêtement est bon marché, il a toujours un coût élevé pour quelqu’un quelque part. 

Dossier gerealiseerd door Aylin Koksal, Lara Laporte, Jorik Leemans en Lotte Philipsen.

8h57, Savar, Bangladesh. Nonante secondes, pas plus. C’est le temps qu’il a fallu pour que la vie des employés de l’usine Rana Plaza change à tout jamais. Cela a commencé par une coupure d’électricité, suivie de près par la chute de quelques débris du plafond puis d’un nuage de poussière aveuglant. Et tout à coup, tout s’est écroulé.

Nous sommes le matin du mercredi 24 avril 2013 quand, en une minute et demie, le monde de plusieurs milliers de travailleurs du textile du Bangladesh s’effondre littéralement. Pas moins de 1134 personnes perdent la vie quand le bâtiment de huit étages appelé Rana Plaza s’effondre comme un château de cartes. Soit presque la moitié de tous les travailleurs présents. Et pourtant, ce matin-là, on leur avait assuré qu’ils étaient en sécurité.

« La veille de la catastrophe, j’avais remarqué qu’il y avait une fissure dans le bâtiment. Les patrons de l’usine nous ont renvoyés chez nous à dix heures du matin, mais après le déjeuner, ils nous ont rappelés» se souvient Nulifar, 29 ans. Dans le nouveau livre Wardrobe Fasting de la journaliste Sarah Vandoorne, la jeune femme revient sur cette journée fatidique. « Le lendemain, nous pensions que l’usine serait fermée, mais cela s’est avéré ne pas être le cas », poursuit Nulifar. « Le directeur de production m’a poussé dans l’usine, contre mon gré, avec l’aide de plusieurs policiers. Il a menacé de retirer un salaire mensuel complet si je n’allais pas travailler ce jour-là ».

Firoz Hossen, 40 ans, était tout aussi mal à l’aise ce jour funeste d’avril. Dans une interview accordée à la Fair Wear Foundation, il évoque l’agitation qui régnait parmi les ouvriers. « Le propriétaire nous a parlé par interphone : « Vous n’avez pas à avoir peur. S’il vous plaît, commencez à travailler. » Mais personne ne l’a fait. Tout le monde avait peur ». Le temps que Firoz remarque que des parties du plafond s’effondraient, il ne pouvait déjà plus rien voir à cause de la poussière.

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Alors qu’il essaie de sortir du bâtiment en rampant, Firoz croise plusieurs cadavres et réalise que «d’autres étages s’étaient probablement effondrés. J’ai essayé de sauver deux collègues qui étaient piégés, dont un qui avait perdu quelques doigts dans la catastrophe, mais je n’ai pas pu ». En tout, il lui faudra cinq heures avant d’atteindre le monde extérieur. Et réaliser, une fois sorti des débris, que c’est le bâtiment tout entier qui s’est effondré.

Sur place le 24 avril 2013, la travailleuse textile Noor Banu a vécu l’inimaginable au Rana Plaza. « Tout nous est tombé dessus en une minute, personne n’a eu la chance de s’échapper. Le toit s’est effondré sur ma tête et j’ai été immobilisée par une machine. Après l’accident, un silence pesant s’est répandu dans les ruines et je me suis dit que c’était la fin et que je n’allais pas survivre ».

Dix ans après le drame, Nulifar confie n’être toujours pas complètement rétablie. « Je ne suis plus la même. La douleur dans mon dos, mon épaule et ma main ne disparaît pas. Je souffre aussi beaucoup de maux de tête. Un médecin m’a suggéré un scanner, mais je n’en ai pas les moyens. La douleur ne s’arrête pas. Mon mari ne pouvait plus supporter ça, il m’a quittée parce que je m’en plaignais trop.

Je n’ose pas penser à l’avenir. Et si mes enfants se retrouvaient aussi dans le secteur textile ? S’ils font ce travail, cela pourrait les tuer. Le 24 avril, lors de la commémoration de la catastrophe, des journalistes nous ont interviewés, mais qu’ont-ils fait de nos témoignages ? De nombreuses années ont passé, mais rien n’a changé ».

Lancement de la Fashion Revolution

Au lendemain de la catastrophe du Rana Plaza, l’indignation retentit aux quatre coins de la planète et les gens appellent au changement dans l’industrie de la mode. Dans la foulée, les créateurs de mode Carry Somers et Orsola de Castro fondent le mouvement Fashion Revolution.

Objectif ? Une industrie de la mode équitable, transparente et durable, qui met fin à l’exploitation des personnes et à la destruction de l’environnement. En 2014, Somers et de Castro lancent le hashtag #WhoMadeMyClothes pour souligner le manque de transparence dans l’industrie de la mode. Ils encouragent ainsi les consommateurs à connaître l’origine de leurs vêtements et incitent l’industrie de la mode à adopter des processus de production plus responsables

‘J’espère qu’il n’y aura plus jamais de catastrophe comme le Rana Plaza’.

— Kalpona Akter, syndicaliste

(Wales News Service)

L’accord du Bangladesh

Après l’effondrement du Rana Plaza, la demande de réforme est plus forte que jamais et l’Accord du Bangladesh est proposé : un accord juridiquement contraignant, le premier du genre, qui rend les 200 marques et détaillants de vêtements participants responsables de la sécurité de plus de 2 millions de travailleurs de l’industrie.

L’accord oblige les signataires à mener des inspections de sécurité indépendantes, rendre publiques leurs conclusions et financer les réparations nécessaires pour rendre les usines plus sûres. Une étape importante pour les travailleurs, souligne Kalpona Akter, présidente de la Bangladesh Garment & Industrial Workers Federation : « Cet accord a enjoint les marques à s’engager à prendre la responsabilité de la sécurité des personnes qui produisent leurs vêtements ».

Le péril Primark

En juin 2014, une cliente de la chaîne de fast-fashion Primark découvre une étiquette brodée du messge « forcé de bosser des horaires épuisants » cousu dans une robe. Bien qu’il s’agisse probablement d’un canular, la Clean Clothes Campaign, un réseau mondial d’organisations de défense des droits des travailleurs, souligne que les conditions décrites – longues journées de travail, conditions dangereuses et bas salaires – sont monnaie courante pour de nombreux travailleurs du textile. L’incident amène les consommateurs occidentaux à repenser la façon dont les travailleurs des ateliers clandestins sont exploités pour que les dernières tendances se retrouvent sur nos étagères.

Regard critique

Le réalisateur Andrew Morgan dévoile « The True Cost« , un documentaire révolutionnaire qui expose le côté obscur de la fast fashion. Et montre, entre autres, les conditions épouvantables dans lesquelles les vêtements sont produits ainsi que l’impact qu’ils ont sur les travailleurs impliqués mais aussi sur l’environnement. Dans les mots de la journaliste britannique Lucy Siegle, interviewée pour le documentaire : « La fast fashion n’est pas bon marché. Il y a toujours quelqu’un, quelque part, qui paie ».

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Schone festivals

Les nouveaux festivals de mode adoptent une démarche durable, à l’image du Fair Fashion Fest de Gand, qui se tient pour la première fois le 1er mars. Un événement qui promeut une approche éthique et durable et qui rassemble créateurs, entrepreneurs et consommateurs intéressés par la fair fashion. Depuis, l’initiative a essaimé en Belgique, et des rendez-vous similaires sont organisés à Bruxelles et à Liège.

Mauvaise note

Les chiffres compilés dans le rapport ‘Redesigning fashion’s future’, lancé en 2018 par la Fondation Ellen MacArthur, donnent le tournis: seul 1% des matières premières utilisées pour la fabrication de vêtements sont recyclées, chaque année, cette absence de recyclage (et le fait que les vêtements sont à peine portés) représente des pertes globales de 500 milliards de dollars, et l’industrie de la mode est responsable de 10% des émissions de gaz à effet de serre.

Le luxe fait son Fashion Pact

Les plus grandes marques de luxe au monde font un pas vers plus de durabilité lors du G7 d’août 2019 avec le lancement du Fashion Pact. Soit une initiative visant à unir entreprises et marques de mode pour protéger l’environnement et promouvoir des pratiques durables. L’idée de François-Henri Pinault, PDG de Kering – la société de luxe française qui possède Gucci et Saint Laurent, entre autres – gagne bientôt le soutien de 32 magnats de la mode, dont Chanel, Prada et H&M. Contrairement à l’Accord du Bangladesh, il s’agit toutefois d’une promesse volontaire, et non d’une législation contraignante, qui peut pénaliser les marques en cas de non-respect de l’accord.

Violences sexuelles dans une usine de jeans qui produit, entre autres, pour Levi’s & Wrangler

Toujours en août, un rapport de l’ONG WRC (Workers Rights Consortium) révèle de fréquents incidents de viols, d’agressions sexuelles et de violences verbales dans trois grandes usines du Lesotho, qui produisent notamment pour Levi’s et Wrangler. Plus de 120 femmes témoignent avoir été forcées à avoir des relations sexuelles par leurs supérieurs masculins. Certaines victimes ont contracté le VIH suite au viol, parce que leurs agresseurs ont menacé de retenir leur salaire s’ils refusaient d’avoir des rapports sexuels non protégés.

Lancement de COSH!

Malgré l’éveil des consciences, dénicher la mode éthique s’avère encore complexe. Raison pour laquelle la Belge Niki de Schryver lance COSH!, une plateforme dont le nom est l’acronyme de conscious shopping made easy. Forte d’une longue expérience dans le secteur (ainsi que du lancement de son propre label durable, HonestBy), elle passe les marques à la loupe et révèle aux consommateurs si leurs vêtements sont aussi éthiques qu’elles l’affirment.

Le bonus? Un outil de recherche permettant de trouver en un clic les boutiques à proximité proposant des articles aussi jolis que durables. Une évidence pour Niki de Schryver, qui voit dans le pouvoir d’achat des gens un incroyable outil de changement.

‘Le pouvoir d’achat a le pouvoir de faire changer les choses un achat à la fois’

—Niki de Schryver, bezieler COSH!

#Payup

Le COVID immobilise la planète et de nombreuses marques annulent leurs commandes dans les usines, avec pour conséquence que les travailleurs ne sont pas payés ou payés en retard. Selon la Clean Clothes Campaign, quelque 3,8 milliards d’euros de salaires restent impayés rien que lors de la première phase de la pandémie.

En réaction à cette injustice, la campagne virale #PayUp exige des marques qu’elles règlent les pièces produites et commandées.

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Greta Thunberg dans Vogue

Août 2021 voit le lancement de Vogue Scandinavia. Dont la rédaction choisit, en tant que première cover girl, Greta Thunberg. Qui en profite pour rappeler l’impact délétère de l’industrie de la mode sur la planète, réchauffement climatique en tête.

Le désert d’Atacama

D’incroyables images du désert d’Atacama, au Chili, font le tour du monde en novembre 2021. La région désertique la plus sèche du monde est devenue un dépotoir de vêtements, où au moins 59 000 tonnes de vêtements d’occasion ou invendus échouent chaque année. Ces mêmes vêtements que les travailleurs de pays pauvres assemblent pour un salaire de misère sont négligemment jetés par leurs acheteurs.

Le désert d’Atacama, au Chili, est noyé des tonnes de vêtements qui y sont déversées chaque année.

Plan textile en Europe

L’Europe dévoile une stratégie textile ambitieuse. Le plan est, entre autres, de dénoncer le manque de transparence des marques de vêtements ainsi que le greenwashing.

L’accord du Bangladesh est étendu au Pakistan

Quelque 187 marques de mode signent cet accord contraignant, qui devrait améliorer les politiques de plus de 500 usines textiles pakistanaises. Concrètement, cela signifie de meilleurs salaires, plus de transparence envers le public, plus d’inspections au sein des usines pour prévenir toutes sortes de situations dangereuses, et l’instauration de plus de lignes directes, pour que les travailleurs puissent signaler les problèmes éventuels de manière confidentielle. Le rêve des fondateurs de l’Accord est de mettre en place un système similaire dans tous les pays producteurs.

En parallèle de ces efforts, les marques de mode ultra-rapides telles que Shein

Dans son documentaire Inside the Shein Machine , la journaliste Iman Amrani dévoile les coulisses dans la mystérieuse marque et des usines dans lesquelles sont fabriqués ses vêtements (ultra) bon marché. Verdict: non contente de violer les droits du travail en n’accordant qu’un jour de congé mensuel à ses travailleurs, la marque ferait aussi du greenwashing avec sa collection « durable ».

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Le Bangladesh, dix ans après le Rana Plaza

L’un des principaux problèmes au Bangladesh reste les bas salaires. En 2018, le nouveau salaire minimum a été fixé à 8 000 taka par mois, ce qui valait 95 dollars à l’époque, mais qui n’équivaut plus qu’à 75 dollars à l’heure d’écrire ces lignes. Les syndicats demandent que ce montant soit triplé, même si, pour gagner décemment leur vie, les travailleurs devraient en réalité être payés six fois plus. Le prix d’une vie? Ainsi que le souligne la syndicaliste Kalpona Akter, si les travailleurs du Rana Plaza avaient bénéficié d’un salaire décent, ils seraient restés chez eux le 24 avril 2013. Malheureusement, alors même qu’ils craignaient pour leur vie dans le bâtiment, la peur de perdre leur emploi sans le moindre filet de sécurité financier a eu raison de leurs craintes.

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Des salaires plus élevés permettraient également d’endiguer le travail des enfants, mais malheureusement, il reste difficile pour les travailleurs du textile au Bangladesh de s’unir dans des syndicats pour réclamer de meilleures conditions de travail. Les travailleurs qui tentent de se syndiquer sont en effet menacés, harcelés voire même licenciés.

Sara Ceustermans, coordinatrice de la Clean Clothes Campaign, souligne tout de même trois évolutions positives depuis le drame du Rana Plaza et l’établissement de l’Accord du Bangladesh : « D’abord, deux millions de travailleurs du vêtement travaillent dans des conditions plus sûres. L’Accord a également apporté de meilleurs mécanismes de réclamation pour les travailleurs de l’habillement. L’extension de l’accord au Pakistan est une bonne nouvelle et nous espérons qu’elle se répandra davantage.

Ensuite, il y a plus de transparence : lorsque le Rana Plaza s’est effondré, les marques de mode ne savaient pas si elles étaient impliquées dans la catastrophe. Des organisations telles que Fashion Revolution et Clean Clothes Campaign ont appelé à plus de transparence et les marques réagissent progressivement. Enfin, les marques sont de plus en plus nombreuses à réaliser qu’elles doivent assumer la responsabilité de ce qui se passe à chaque étape de leur chaîne de production. On le voit bien: les mesures volontaires ne suffisent pas, tandis que l’Accord du Bangladesh est la preuve que les accords juridiquement contraignants fonctionnent ».

© Fashion Revolution

Malgré divers améliorations ces dernières années, le Bangladesh figure toujours dans le top 10 des pays où les conditions de travail sont les plus déplorables. Une législation ambitieuse est donc nécessaire.

Et l’Europe, que fait-elle?

Avec la mise en place de sa stratégie textile tant attendue en 2022, l’Europe a envoyé un signal à l’industrie textile, contrainte de facto de prendre d’urgence un nouveau cap. Concrètement, cette initiative de la Commission européenne devrait forcer l’industrie textile en Europe à devenir plus durable et responsable. Des instruments importants sont utilisés à cette fin, entre responsabilité renforcée des producteurs et passeport de produit numérique pour les vêtements ainsi qu’une législation pour prévenir le green washing.

« La stratégie textile n’est pas encore une loi en soi, mais bien un apercu de ce que nous pouvons faire », explique Sara Matthieu, eurodéputée Groen. « L’une des choses les plus importantes sur lesquelles nous allons voter est la loi sur le devoir de diligence. Cela signifie que les entreprises seront responsables de chaque étape de la chaîne de leurs produits”.

Des plans ambitieux, donc, mais selon Sara Matthieu, la stratégie ne va pas encore assez loin. « Ce qui me manque, c’est une réflexion sur la direction qu’on veut prendre. Il n’y a pas d’objectif concret, il n’y a pas de législation derrière et certaines questions sont encore trop évasives. Pour donner un exemple: il n’est pas indiqué combien de matières premières en moins nous devrions utiliser dans l’industrie de l’habillement”, regrette-elle. « Si nous parvenons à mettre en place une bonne législation, nous pouvons obliger les multinationales à produire équitablement et à fournir de bonnes conditions de travail”. Vaste programme.

Quel pouvoir (d’achat) pour les consommateurs?

Depuis l’an 2000, le nombre de vêtements produits dans le monde a doublé. Une cadence qu’il fait bon de ralentir afin de prendre soin des personnes qui créent et fabriquent chacune de ces pièces, mais aussi de la planète. Dans les mots immortels de feu Vivienne Westwood, on achète moins, mais mieux, et on fait durer chaque vêtement et accessoire.

BONUS: The Buyerarchy of needs de l’illustratrice canadienne Sarah Lazarovic. Selon elle, il faut d’abord tout d’abord « utiliser ce que l’on a déjà ». La pyramide des besoins de l’illustratrice canadienne Sarah Lazarovic. Regardez dans votre garde-robe et créez de nouvelles combinaisons, redécouvrez des pièces oubliées et appreciez ce que vous possédez. Ensuite, vous pouvez : emprunter (louer), échanger, économiser, fabriquer et finalement: acheter comme dernière solution.

Même si les experts de la mode durable ne sont pas convaincus que l’on puisse attendre des consommateurs qu’ils fassent leurs devoirs avant chaque achat. Raison pour laquelle il importe d’instaurer une législation garantissant de pouvoir acheter un vêtement neuf en toute confiance. Une législation prévoyant également des salaires équitables pour les travailleurs du textile. Et comme ce n’est toujours pas acquis en 2023, Fashion Revolution, Clean Clothes Campaign, Fairtrade International et d’autres organisations ont uni leurs forces pour la pétition Good Clothes Fair Pay. Et ont besoin d’un million de signatures de citoyens européens pour mettre la question à l’ordre du jour. À commencer par la vôtre?

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En attendant, Niki de Schryver souligne que ces dernières années, l’offre de marques de mode durables et responsables n’a cessé de croître. De jeunes entreprises qui ont besoin d’argent pour assurer leur pérennité : en achetant leurs vêtements plutôt que d’autres, on utilise son pouvoir d’achat pour faire changer les choses. Et il n’y a pas plus chic que ça.

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Ce reportage a été rendu possible grâce à la coopération de: Kalpona Akter, Awaj Foundation, Noor Banu, Sara Ceustermans (Schone Kleren Campagne), Clean Clothes Campaign, Niki de Schryver (COSH !), Fair Wear Foundation, Fashion Revolution, Sara Matthieu, Annelies Tolenaar (COSH !), Sarah Vandoorne, Visie, We Social Movements (WSM) et Jasmien Wynants.