Alain Delon: s’il n’avait pas été star, aurait pu devenir proxénète

Alain Delon, dans le Samouraï de Jean-Pierre Melville, en 1967 © Isopix

La star française Alain Delon, 82 ans, a déclaré que s’il n’avait pas été propulsé dans le cinéma par des femmes qui l’adulaient et qui lui ont mis le pied à l’étrier, il aurait pu devenir souteneur de prostituées.

Dans un très long entretien au journal Le Monde publié vendredi, la star, internationalement connu, explique être « tombé dans ce métier grâce à des femmes ».

« Ce sont elles qui me font faire du cinéma. Ce sont les femmes qui me veulent, me font, me donnent tout, des femmes tombées amoureuses de moi. Elles ont, minimum, six ou sept ans de plus que moi. Je veux voir alors dans les yeux de ces femmes que je suis le plus beau, le plus grand, le plus fort, et c’est pour ça que je deviens acteur ».

Mais l’acteur affirme aussi que sa vie aurait pu prendre un tout autre tour et qu’il aurait pu devenir proxénète.

A son retour de la guerre d’Indochine, en 1956, Alain Delon dit avoir été « un voyou ». « J’ai des femmes dans un certain quartier de Paris, et je dois devenir un maquereau. Mais, comme j’ai aussi des femmes dans un autre quartier de Paris (plus huppé, actives dans le milieu artistique, qui lui ouvrent les portes, ndlr), je deviens une star ».

En s’immergeant dans le bouillonnement du quartier de Saint-Germain des Près des années 1950, Alain Delon parvient, par des séductions successives, à se faire une place.

Une épouse amoureuse a convaincu son mari cinéaste de prendre le jeune homme « pour le film qu’il prépare, « Quand la femme s’en mêle ». Voilà comment je commence dans le cinéma ».

Désormais octogénaire, le titan du cinéma français confirme aussi son intention d’arrêter le cinéma pour « ne pas faire le film de trop » et confie un unique regret: « j’aurais voulu, avant de mourir, faire un film sous la direction d’une femme ».

« Vous vous rendez compte, ça ne m’est jamais arrivé », souligne-t-il.

« Je ne veux pas faire le combat de trop. J’ai une carrière tellement exceptionnelle que je ne veux pas faire le film de trop », réaffirme l’acteur mythique, qui a tourné plus de 80 films, dirigé par les plus grands réalisateurs (Melville, Visconti, Losey, Antonioni…).

« Les cinéastes avec qui je pourrais tourner sont morts », ajoute-t-il. « Je vous jure, aujourd’hui, je ne vois pas qui pourrait me faire faire un film. Ou alors il faut me présenter une histoire à crever ».

L’acteur, qui a marqué notamment par ses interprétations dans « Rocco et ses frères » et « Le Guépard » de Luchino Visconti, confirme cependant avoir « l’intention, avant de partir, de jouer dans une pièce qui s’intitule +Le Crépuscule d’un fauve+, de Jeanne Fontaine ».

« J’attends d’être rétabli physiquement. J’espère faire cela très vite ».

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