L’affaire J.K.Rowling, symptomatique du débat opposant transphobie et cancel culture

JK Rowling, auteure de la saga Harry Potter, au coeur de la tourmente transpobie vs cancel culture

La Britannique J. K. Rowling, l’autrice des aventures de Harry Potter, a indiqué lundi avoir reçu de très nombreuses menaces de mort provenant selon elle de certains militants pour les droits des transgenres qui l’accusent de transphobie.

« J’ai maintenant reçu tellement de menaces de mort que je pourrais en tapisser la maison, et je n’ai pas cessé de m’exprimer », a indiqué la romancière dans une série de tweets.

Elle y dénonce aussi le fait que trois militants « se sont photographiés devant (sa) maison » la semaine précédente, « en se positionnant soigneusement pour que (son) adresse soit visible », avant de poster le cliché sur Twitter.

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Contactée par l’AFP, la police écossaise a indiqué qu’une « enquête est en cours ».

L’an dernier J.K. Rowling avait partagé sur Twitter un article évoquant les « personnes qui ont leurs règles », en le commentant ironiquement: « Je suis sûre qu’on devait avoir un mot pour ces gens. Que quelqu’un m’aide. Feum? Famme? Feemm? ».

Elle s’est ainsi attiré les foudres de certains internautes, qui lui ont rappelé que les hommes transgenres pouvaient avoir leurs règles et que des femmes transgenres non.

Le statut des personnes trans fait l’objet de vifs débats ces dernières années au Royaume-Uni, avec d’un côté des militants se battant pour leurs droits et de l’autre certains intellectuels, auteurs et professeurs accusés de transphobie, se disant victime de la « cancel culture ».

Une professeure de philosophie, Kathleen Stock, a ainsi démissionné de l’Université du Sussex (sud de l’Angleterre) en octobre, disant être la victime d’une campagne de « harcèlement ». Elle avait estimé notamment que l’identité de genre ne peut pas l’emporter sur le sexe biologique « lorsqu’il s’agit de droit et politique ».

Mme Rowling affirme dans ses tweets avoir été contactée par de nombreuses femmes ayant fait « l’objet de campagnes d’intimidation allant du harcèlement sur les réseaux sociaux au ciblage de leurs employeurs, en passant par la divulgation de données personnelles et les menaces directes de violence, y compris le viol ».

Elle accuse notamment les trois militants ayant posté son adresse en ligne de l’avoir fait pour « l’intimider et l’empêcher de défendre les droits des femmes basés sur le sexe » biologique.

Selon le Bureau national des statistiques, les Britanniques transgenres sont « deux fois plus susceptibles » d’être victimes d’un crime ou d’un délit que celles qui ne le sont pas. En 2019, deux personnes trans sur cinq avaient ainsi été victimes d’un incident ou crime de haine, selon l’institut YouGov.

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