Ecrivaine et comédienne, Laurence Tardieu met l’amour au cour de son écriture. A retrouver dans son dernier opus Un temps fou.

Votre premier amour ?

A 16 ans. J’étais éblouie et dévorée. Ce garçon-là m’a plongée dans la vie. Il m’a offert Noces de Camus, que j’ai relu cent fois.

Le couple, c’està

Une drôle d’entité (rires) ! Quand le couple se fige, il devient prison. A un moment, je me suis sentie enfermée. Parfois, on est à deux, mais on peut être en même temps profondément seul.

Attendre l’amour : délice ou torture ?

Maud, l’héroïne de mon roman, attend que quelque chose se passe dans sa vie. Ce bonheur vire à la douleur, mais cela intensifie le désir. On vit dans un monde, où tout va vite. C’est merveilleux de prendre le temps d’éprouver des émotions.

Lire, c’està

Ne plus entendre le bruit du monde. La musique du texte nous relie à une voix intérieure, qui résonne avec la nôtre.

Les livres qui vous ont marquée ?

Tous les contes. La lecture est une traversée, un regard qui me transforme, comme la trilogie d’Henry Miller. Il travaillait dans une société de courtage, mais il a tout arrêté pour écrire. Cela m’a aidée à partir vers mon rêve d’écriture, après mes études de commerce.

Les artistes qui vous touchent ?

Je redécouvre à chaque fois avec émotion Rembrandt, Van Gogh ou Munch. En musique, j’aime jouer Ravel ou Debussy et je suis fan de chanson française. Face à Barbara, Sanson ou Reggiani, je sens quelque chose de charnel, de l’ordre de la poésie.

Vous pouvez passer un temps fou àà

Ecrire, lire, rêver et faire un câlin à ma fille.

La première fois qu’on vous a dit que vous étiez belle ?

J’avais 13 ans et je me pensais laide. Une copine d’école est venue me dire le contraire.

à Et la dernière fois ?

Ma fille, lorsque j’ai mis une robe d’été après l’hiver. Etre belle, c’est rayonner.

Le look qui vous va ?

Soit un jeans, soit des robes très féminines. J’aime les choses simples, comme la marque Maje.

Votre parfum ?

Allure de Chanel.

Ce qui vous rend mélancolique ?

L’absence, de mes enfants par exemple. La mélancolie n’est pas triste, mais elle me définit.

Et euphorique ?

Le chocolat, les profiteroles et le tiramisu !

Votre source de motivation ?

Je ne veux ni mourir ni m’endormir. Cette peur de perdre le battement de la vie fait partie de moi, tant je crains qu’elle soit une petite mort. L’écriture me réveille à chaque instant.

Un temps fou , par Laurence Tardieu, Stock, 236 pages.

Propos recueillis par Kerenn Elkaïm

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content