Entre résignation et incompréhension, les parcs d’attractions belges contraints de fermer

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A la suite des nouvelles mesures sanitaires qui imposent la fermeture des parcs d’attractions, Jean-Christophe Parent, le directeur général de Walibi Belgium, s’est dit vendredi « à la fois résigné et triste pour les collaborateurs ». De son côté, le groupe Plopsa s’est dit déçu de la fermeture des parcs d’attractions, « Nous ne comprenons pas que les parcs d’attractions doivent fermer, alors que les parcs animaliers peuvent rester ouverts. »

Alors que le parc d’attractions wavrien avait déjà annulé ses festivités d’Halloween, les avaient remplacé par un festival Walibi on Stage qui lui aussi avait dû être annulé, il ne pourra plus accueillir les visiteurs pour les vacances d’automne. Jean-Christophe Parent, CEO de Walibi, partage aussi sa perplexité face à la décision des autorités, alors que des protocoles stricts étaient respectés dans le parc.

« Notre secteur est ciblé alors que le reste de l’activité touristique peut continuer. Je crains que notre public s’éparpille dans d’autres activités et que cela ne change finalement rien à la problématique de la gestion des flux de visiteurs. Je suis conscient que les décisions sont difficiles à prendre, mais personne ne m’a demandé de venir expliquer quelle était la situation chez nous. Alors que nous organisons des activités en extérieur, dans un parc de 35 hectares… Je suis un peu perplexe: nous subissons une fermeture alors que, comme l’horeca d’ailleurs, nous avons fait d’énormes efforts pour respecter des protocoles extrêmement stricts« , commente Jean-Christophe Parent.

La saison 2020 de Walibi est qualifiée de « catastrophique » par son directeur général, avec une perte de chiffre d’affaires d’environ 50%. Le plan de redéploiement entamé par le parc d’attractions de Wavre n’est cependant pas remis en cause, même si le phasage devra être revu. Les travaux en cours pour proposer dès le printemps prochain un nouveau « mégacoaster », la montagne russe la plus haute et la plus rapide du Benelux, se poursuivent sur place. « Je suis fier de cette réalisation en cours. On doit rester confiant, croire en l’avenir pour que 2021 soit une belle année qui nous permettra de tourner la page », conclut Jean-Christophe Parent.

Les parcs flamands dans l’incompréhension

Steve Van den Kerkhof, directeur général du groupe Plopsa, trouve cette décision incompréhensible. « Je comprends qu’il n’est pas possible de réunir 5.000 personnes en un seul endroit. Mais que 10.000 personnes puissent se réunir dans un parc animalier est inconcevable », a-t-il précisé. Selon le CEO de Plopsa, la décision est inattendue. « Il n’y avait aucune indication que nous devions fermer. »

Le groupe espère que les mesures de soutien seront suffisantes pour couvrir cette période. « S’ils veulent que nous fermions, ils doivent aussi s’assurer qu’il y a suffisamment de soutien », ajoute Steve Van den Kerkhof, précisant qu’une entreprise telle que Plopsa nécessite d’autres compensations que des plus petites structures par exemple.

« Nous avons reçu le même soutien que, disons, une sandwicherie ou un petit café. Ce n’est pas proportionnel et cela ne nous aide pas à faire face aux lourdes pertes », a pour sa part déclaré le directeur du Boudewijnpark de Bruges, Lars van den Ham.

« Nous ne comprenons pas la décision et nous ne l’avons pas vue venir parce que nous avons investi très dur dans la sécurité. Ces investissements n’ont servi à rien », a réagi Stefaan Lemey, directeur de Bellewaerde. A Bobbejaanland, la saison devait normalement se prolonger jusqu’aux vacances d’automne, soit jusqu’au 8 novembre. « En raison des vacances scolaires et d’Halloween, c’était encore une période importante pour nous », a fait savoir la directrice commerciale Peggy Verelst.

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