Son nouveau spectacle mélange du live et des images, du vrai et du virtuel, mais l’élégance est toujours de mise.

Alain, vous présentez un spectacle virtuel, vous avez l’air pourtant sacrément réel…

Alain Chamfort : C’est une vieille idée qui date de l’époque de Trouble (1990) où j’avais envie d’être seul en scène, les autres participant via des écrans, ce qui permettait une interaction entre une fiction et moi. Il s’agissait d’utiliser le potentiel de la technologie. Le temps a passé et puis, il y a un an et demi, un jeune producteur m’a contacté pour offrir ses services…

Votre rêve d’enfant était la musique ?

C’était l’élégance. Je voulais être dentiste parce que j’avais été placé pour les vacances chez un dentiste par mes parents en Alsace – je ne sais plus pour quelle raison – et je trouvais que ce dentiste dans sa blouse impeccable, avait de l’allure. J’avais eu envie de devenir dentiste pour cette raison (sourire).

Vous avez soigné les c£urs pas les dents !

J’espère que j’ai contribué à en soulager quelques-uns, certainement une grande partie du mien.

Rêvez-vous encore de Claude François qui vous avait embauché dans sa maison de disques, Flèche ?

Oui bien sûr, il m’a quand même longtemps hanté. Il est toujours là et de temps à autre, il réapparaît à côté de moi. Il m’a beaucoup impressionné par sa pugnacité à vouloir absolument, coûte que coûte, maintenir sa position et son succès. Sa vie était dédiée à cela, il n’y avait pas de place pour autre chose. Il n’y avait pas une demi-seconde dans la journée où Claude François ne pensait pas à autre chose qu’à lui ( rires).

Votre type d’homme : Sartre, Bond ou Jean-Luc Delarue ?

Je crois qu’on peut mettre Delarue de côté ( rires)…

Votre type de femme : Sharon Stone, Hannah Arendt, Hillary Clinton ?

Sharon Stone !

Vous avez un projet d’album autour d’Yves Saint Laurent : quelle est votre définition de l’élégance française ?

La principale élégance est celle du c£ur (sourire). Aujourd’hui, tout le monde peut être élégant parce que, chez H&M par exemple, on peut trouver un costume bien taillé et pas cher. Avant, cela nécessitait un certain effort, il fallait se donner un peu de mal pour se singulariser, faire des recherches de gens, de lieux. Je pouvais aller jusqu’à Londres pour trouver un Shetland ou une paire de boots.

Le spectacle d’Alain Chamfort, Chansons en trompe l’£il, a lieu le 20 novembre à Comines, le 21 à Welkenraedt, le 22 au Centre culturel de Woluwé-Saint-Pierre et le 28 janvier au Forum de Liège.

Propos recueillis par Philippe Cornet

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