Pour son 15e anniversaire, et en exclusivité pour Weekend, la griffe belge chic et sporty se dévoile en 5 clichés souvenirs et 10 silhouettes hiver 07-08 sélectionnés par sa directrice générale, Isabelle Santens.

Aux murs, de grands panneaux où s’entremêlent des images aussi disparates qu’inspirantes : zoom sur un bouquet de pivoines, gros plans de visages ou de citrons appétissants, à-plats de couleurs… De petits carrés de tweed ou de coton ont été punaisés par-dessus, en un joli patchwork. Et, en tas sur les tables ou empilés dans les étagères qui débordent, les prototypes de la collection Hampton Bays.  » Notre bureau de style est en plein rangement, s’excuse Isabelle Santens, directrice générale du groupe belge Xandres, dont Hampton Bays fait partie. Nous sommes dans la période de transition entre les collections été et hiver.  » Au passage, elle pointe du doigt un alignement de longues chaussettes rayées, déclinées dans des couleurs vives.  » Elles font partie de nos silhouettes de l’hiver, expose-t-elle, mais n’étaient pas prêtes à temps pour le lookbook. Heureusement, on les aura pour la campagne.  »

Cette saison encore, la marque belge – lancée il y a quinze ans – mâtine ses looks sportswear de touches plus féminines. Une tendance amorcée pour la collection été 2006 et qui porte ses fruits, puisque le chiffre d’affaires d’Hampton Bays ne cesse de grimper.  » C’est une vraie satisfaction pour moi, reconnaît la directrice générale. D’autant que, parmi les clientes d’Hampton Bays, on compte énormément de fidèles, qui attendent chaque nouvelle collection et l’accueillent avec enthousiasme.  » Si la ligne plus jeune, plus décontractée et un peu moins chère de Xandres se porte aussi bien, c’est parce qu’elle applique une formule gagnante : un très grand souci de qualité, une identité forte, et des tendances réinterprétées par les stylistes maison.  » Nous nous adressons à des jeunes femmes qui veulent être dans le coup mais pas fashion victims, poursuit Isabelle Santens. Il s’agit donc de ne pas faire des copier-coller de ce qu’on voit sur les podiums, mais de s’en inspirer tout en respectant les codes de la marque.  »

Résultat : des silhouettes immédiatement identifiables, mixant l’habillé et le sportswear, où l’on retrouve des constantes d’année en année. Parmi celles-ci, le pantalon, la maille, les tee-shirts au logo discret et les doudounes. Un style de vêtements  » de week-end « , qui vise les jeunes femmes actives en quête d’authenticité.  » Mais, même si les clientes de 25-30 ans sont notre c£ur de cible, précise la directrice, on voit aussi des femmes proches de la cinquantaine acheter du Hampton Bays. Il s’agit plus d’un état d’esprit que d’une tranche d’âge bien spécifique.  »

Un savoir-faire belge

Dans l’atelier, situé lui aussi à Destelbergen, dans la banlieue de Gand, les piqueuses s’affairent. Le ronronnement de leurs machines semble s’être mis au diapason de la musique pop que diffuse la radio. C’est ici que sont assemblés les prototypes qui seront envoyés en Europe de l’Est, où sont confectionnés les vêtements Hampton Bays.  » Jusqu’à la fin des années 1990, tout était réalisé ici, se souvient Isabelle Santens. Aujourd’hui, l’atelier est plutôt une sorte de labo : on y finit de petites séries de vêtements et on y confectionne les modèles qui serviront à la production : on fournit toujours à nos façonniers non seulement des patrons mais aussi des échantillons entièrement finis, jusqu’aux boutons et autres tout petits détails. Un souci de qualité qui répond aux attentes du public belge et qui traduit, aussi, la volonté de garder chez nous un savoir-faire.  » Dans le même ordre d’idée, les vêtements terminés reviennent ici, où ils seront contrôlés et repassés avant d’être acheminés, sur des portants, vers un des quatre magasins en nom propre ou un des 150 multimarques qui distribue Hampton Bays en Belgique. Et pour l’exportation vers les Pays-Bas, la France ou encore la Suisse, c’est le même processus.

La salle de repassage, aux dimensions impressionnantes, sert aussi aux différents contrôles de qualité effectués sur les tissus avant confection. Dans des sèche-linge XXL, de grands métrages de coton blanc tournent inlassablement. Juste à côté, ce sont dix petits carrés d’étoffe noire marqués de repères au pastel gras qui ont été suspendus : ces échantillons, prélevés sur différents rouleaux, permettront de vérifier si les tissus résistent de la même manière au rétrécissement.

Trois lignes, trois styles

Jouxtant l’atelier, la salle de gradation, où les modélistes dessinent les patrons à partir des croquis imaginés par les stylistes. Cinq personnes travaillent sur leurs ordinateurs, dans une ambiance plus feutrée qu’à côté.  » Pour préserver leur identité propre, Xandres, X-line et Hampton Bays, nos trois lignes, ont chacune non seulement leurs stylistes, mais aussi leurs modélistes et leur équipe commerciale.  » Au total, 150 personnes travaillent aujourd’hui au sein du groupe Xandres. Isabelle Santens y a commencé comme directrice de création, à la fin des années 1980, avant d’en prendre les commandes générales, il y a sept ans. Elle a donc porté Hampton Bays sur les fonts baptismaux lorsque Xandres a voulu s’adjoindre une ligne plus sportswear avant de lancer plus récemment X-line, une gamme qui démarre à la taille 42.

Dans les showrooms, les clients sont nombreux, en ce jeudi après-midi, à passer commande pour les toutes nouvelles pièces de l’hiver 07-08. Une fois encore, Hampton Bays est clairement identifiée et séparée de ses deux lignes-s£urs : à chacune son espace d’exposition. Passant de l’un à l’autre, Isabelle Santens ne peut s’empêcher de remettre en place un gilet glissant de son cintre ou une écharpe qui se dénoue. Toujours ce souci d’excellence, fil rouge d’Hampton Bays et point commun entre ceux qui font la marque belge et ceux qui la portent.

Delphine Kindermans

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