Derrière ce nom se cache en fait un duo, Marie Collette et Fanny-Sun Klinkenberg. Ces deux-là se connaissent de vue depuis longtemps –  » à Liège, le monde est si petit…  » -, mais se sont véritablement rencontrées durant leurs études au Château Massart. Avant de créer leur griffe, les deux jeunes trentenaires ont d’abord mené leur barque, chacune de son côté. Spécialisée dans la technique de la couture, Marie a touché au cinéma et au théâtre, en tant qu’habilleuse et costumière. Fanny, également formée à l’architecture, a pour sa part effectué différents stages, entre autres pour Annemie Verbeke, tout en développant ses propres créations en maille.

Leur première collection, pour l’automne-hiver 11-12, s’est tout de suite fait remarquer pour la qualité de ses coupes à la fois très structurées et épurées. Des pièces faussement classiques inspirées des looks de grands-mères et du design des années 50.

www.colletteklinkenberg.com

LEUR VISION DE L’ÉTÉ 2012

Leur collection actuelle évoque une nouvelle fois le rapport au temps : la texture du papier d’un livre qui s’altère au fil des ans, les vieilles laines…  » Ces thèmes nous ont servi de point de départ dans notre réflexion, mais nous les avons abordés dans un contexte contemporain.  » Cinq robes et une blouse au total, ou l’essence d’une ligne qui ne demande qu’à s’épanouir.

LEUR LIÈGE

 » Nous vivons à Liège depuis toujours. La quitter ? Pour nos vieux jours, alors (rires) ! C’est une ville particulière, car elle est très chaleureuse et conviviale, familiale et festive. Tout le monde se connaît. Un grand village, en quelque sorte, avec une vraie qualité de vie.

Par contre, si on a envie de grandir professionnellement parlant, il faut aussi aller voir ailleurs. Le fait de vivre en province est à double tranchant quand on exerce un métier aussi exigeant et tourné vers l’international. À la fois cela nous permet de rester authentiques, de ne pas trop être influencées par certains courants de pensée. Mais, à l’inverse, Liège manque de moyens en ce qui concerne la culture et les artistes. Plus qu’ailleurs, il faut beaucoup de conviction et d’énergie pour porter un projet. « 

LEURS BONNES ADRESSES

La Casa Ponton, 7, rue de la Cité.  » Un lieu qui date, assez vivant, très typé. Le café branché sans être branché. Tous les genres et styles s’y croisent, surtout le dimanche, jour du marché de la Batte.  »

Le Paris-Brest, 18, rue des Anglais.  » En façade, un petit bistrot qui ne paie pas de mine. Mais dans son arrière-salle, sous une verrière, un resto dont la carte est digne d’un établissement gastronomique, pour un super bon rapport qualité-prix. On y croise en journée pas mal d’étudiants et profs de l’Académie, installée tout près.  »

PAR CATHERINE PLEECK

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