Marie Andersen nous livre quelques pistes de réflexion… et vous en donne d’autres sur son site www.marieandersen.net.

1. Raisonnez

Le premier piège est l’interprétation rapide de certains faits. De nombreuses personnes établissent énormément de liens de cause à effet qui simplifient leur raisonnement. Elles se satisfont de certaines explications qui les empêchent de creuser plus loin. Elles résument souvent ce qui leur arrive à un schéma manichéen : d’un côté les bons, de l’autre les mauvais. La réalité est bien plus complexe.

2. Apprenez à vous faire respecter

À cause du décervelage orchestré par leur manipulateur, les victimes ne sont plus à même de raisonner. Mais lorsque, en lisant dans de bons livres sur le sujet, elles découvrent des situations où elles se reconnaissent, petit à petit les choses se remettent en place : elles comprennent ce qui leur arrive depuis tant d’années. Pour apprendre à vous faire respecter, vous pouvez aussi consulter un psy (lire ci-contre).

3. Soyez courageux

Tout est lié à la peur : les victimes ont appris à leurs dépens que lorsqu’elles disent  » non « , elles vont payer la note. L’immense difficulté est qu’on ne peut faire l’impasse sur l’épreuve des représailles et qu’il faut pouvoir tenir bon. La contre-manipulation peut servir de bouclier, mais ne résout pas le problème. Elle permet d’éviter les flèches, mais vous maintient dans un état de crainte et de fragilité. Avec les manipulateurs, on peut gagner une bataille, mais jamais la guerre. Une seule solution : couper les ponts. Et si ce n’est pas possible, tentez de vous adapter, apprenez à vous blinder et à résister en minimisant les contacts avec eux.

4. Ne mordez pas à l’hameçon

Si vous recevez des lettres provocantes ou des coups de fils harcelants : surtout, ne répondez pas. Jouez l’ignorance. Cela ne vous atteint pas.

5. Cessez de vous justifier

Parce que contrairement à ce que vous imaginez, lorsque vous vous expliquez, vous vous déshabillez un peu. Vous êtes vulnérable et vous donnez énormément d’arguments à l’autre :  » Tu dis cela aujourd’hui, mais tu disais le contraire hier…  » Tout ce que l’on déclare en toute bonne foi se retourne contre soi.

6. Faites le deuil de la reconnaissance

Un point essentiel dans les relations de manipulation entre enfants et parents. Faites le deuil que votre parent vous regarde, admette ses torts, vos qualités, votre valeur ou la légitimité de vos besoins de vous faire respecter. C’est probablement un des deuils les plus douloureux dans les relations intra-familiales, mais courir derrière la reconnaissance est une course sans fin.

7. Vous n’avez qu’une vie, et vous en êtes seul responsable

Bien sûr, les gens vous émeuvent, vous abîment, vous aiment, vous aident ou vous enfoncent… Mais, en fin de compte, vous êtes le seul au volant de votre vie. Même en couple, avec des parents ou des enfants, vous êtes seul. Il faut accepter cette solitude existentielle, affolante mais responsabilisante. Vous pouvez vous éloigner de ces chemins tortueux où vous rencontrez souvent des problèmes… De nombreuses personnes disent  » oui, mais « . Il est difficile de leur faire admettre que même si elles ont des chaînes aux pieds, elles peuvent s’en libérer : pourtant, c’est un choix !

8. Acceptez de lâcher du lest

Pour qu’elle puisse monter vers l’azur et faire sa course au gré du vent, la montgolfière doit lâcher des sacs de sable. Nous aussi, il y a des choses que l’on doit abandonner définitivement. Si l’on veut tout garder, in fine, on perd beaucoup en qualité de vie. Ainsi, les personnes qui veulent absolument conserver un certain train de vie assuré par leur conjoint manipulateur n’arriveront jamais à s’affranchir de cette relation qui les tue.

9. N’ayez pas peur du conflit

Gérez les hostilités de manière plus cérébrale qu’émotionnelle. Lorsqu’on n’a pas été correctement structuré enfant, certains arriérés émotionnels (colère et tristesse essentiellement) n’ont jamais été digérés. Ils n’attendent qu’à être réactivés par le conflit du jour. L’intensité excessive de l’émotion d’aujourd’hui est le reflet d’une accumulation d’émotions semblables jamais évacuées. Le conseil ? Essayez de rester dans la sphère la plus cérébrale, rationnelle, et la moins émotionnelle possible.

10. Affranchissez-vous

Pour que l’histoire ne se répète pas, faites une bonne thérapie. Elle aide à ne pas transmettre ce trait relationnel de génération en génération. Il ne faut pas avoir peur du psy : c’est quelqu’un de lucide et bienveillant qui va vous épauler. À vous désembrouiller et à vous reconstruire.

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