Au coeur sauvage de Cheasapeake Bay (Maryland), une maison toute de lumière. Avec pour invitée permanente la féerie de chaque saison.

A une heure de route de la capitale fédérale américaine, la région de Cheasapeake Bay s’éveille chaque fin de semaine lorsque les amoureux de nature et de faune sauvage viennent investir cette longue frange de terre baignée par les eaux.

Conçue pour être une seconde résidence, cette maison offre plusieurs signes distinctifs. Tout d’abord elle est décomposée en trois unités : une partie centrale qui compte les pièces de jour réparties sur deux niveaux, et deux annexes plus petites, à un seul étage, qui abritent chacune une chambre avec sa salle de bains en suite. Le volume de nuit des propriétaires est raccordé à la  » maison living  » par une promenade couverte, une longue pergola. L’autre, réservée aux hôtes de passage apparaît comme indépendante.

La forme des trois bâtiments est identique. Chacun est composé d’un parallélépipède assez massif, chapeauté d’un toit presque anecdotique, plus petit que l’assise de la maison, comme si l’on voulait insister sur le caractère éphémère de l’£uvre humaine, en regard des éléments naturels. C’est dans le même esprit que les pignons sont couverts de grands panneaux en bois, du contreplaqué marin. Rien de surprenant. Aux Etats-Unis, la construction privée en bois – ossature et habillage – est la norme. Ces trois unités d’habitation s’ouvrent généreusement à la lumière, faisant littéralement entrer le paysage dans chaque intérieur. Cette continuité, ce besoin de communiquer avec l’environnement, sont d’ailleurs renforcés dans les chambres et la salle de bains, des lieux qui invitent à la contemplation.

Par leurs teintes – le blanc et le bois clair -, les parois de toutes les pièces accentuent encore cette importance donnée à la lumière du jour. De ce fait, les volumes intérieurs se présentent comme des écrins qui mettent en valeur le mobilier et les objets manifestement sélectionnés pour les notes de couleur vives qu’ils apportent.

La  » maison living  » se décompose en quatre parties : le salon, la cuisine, la salle à manger et un étage en mezzanine. Pour donner plus d’emphase, pour accentuer davantage le caractère  » basique  » de l’architecture d’intérieur, le volume du salon se déploie en effet sur deux niveaux.

Les mobiliers choisis mélangent de grands indémodables, comme le fauteuil ou le lit de jour Barcelona de Mies van der Rohe (1929), et la table de salle à manger blanche de Eero Saarinen (1956). Celle-ci est entourée de chaises transparentes Eros de Philippe Starck (Kartell). Une note de couleur vive est apportée par un lustre multicolore en verre de Murano (Giacosta de la collection Milano Venezia chez Artemide). On trouve les mêmes coloris – essentiellement des jaunes et des rouges orangés – dans le mobilier tout aussi éclectique du salon.

Tout ceci s’anime au fil des jours et des caprices de l’éclairage naturel, les rayons du soleil accentuant les matières et les textures. Ils rappellent que le spectacle se trouve surtout à l’extérieur, au gré des natures mortes ménagées par les différentes ouvertures vitrées.

Reportage : Jean-Pierre Gabriel

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content