Barbara Witkowska Journaliste

En version chic, romantique ou glamour et avec son irrésistible esprit  » jeune fille « , la ballerine s’affirme le jour et le soir. Avec une valeur ajoutée au niveau des finitions et des décorations. Cet été, elle sera la chaussure chouchou.

Carnet d’adresses en page 97.

Pour l’été 2004, les chaussures font le grand écart et adoptent deux tendances extrêmes. D’un côté, les escarpins et les sandales haut perchés, débordant de fantaisie et de créativité, sexy et ultraféminins se mettent carrément en avant pour enrichir la silhouette et jouer la carte d’accessoire de mode (lire pages 46 et 48). A l’opposé, les formes épurées, minimalistes, fonctionnelles et confortables plairont aux femmes actives qui arpentent les trottoirs d’un pas décidé et dynamique. Zoom donc sur la ballerine, cette petite chaussure à talon plat et à bout rond, dont le look espiègle et plein de fraîcheur nous fait penser à l’insouciance des années 1950. Revisitée version IIIe millénaire, la ballerine déferle parée de nouvelles matières, enrichie de détails sympas et fière de ses coloris pimpants. On peut la choisir en tweed. Ce tissu superbe et intemporel (Coco Chanel l’a imposé dans la mode féminine en 1928), grande vedette de l’hiver dernier, poursuit une belle carrière en version estivale. Devenu l’un des codes emblématiques de Chanel, le tweed habille une ravissante paire de ballerines. Des coloris gourmands de fruits rouges voisinent admirablement avec des touches plus froides, noires et grises. Sur le bout arrondi en cuir camel : le logo en double C. Un autre modèle adopte le total look en cuir couleur taupe. Ses lignes simples et fluides sont soulignées par un n£ud spaghetti, réalisé avec un interminable lacet en cuir blanc. Tod’s, synonyme du chic décontracté, nous propose une démarche étonnante. La griffe italienne innove et s’amuse, en changeant d’emplacement ses fameux picots. Ils quittent donc les semelles et passent carrément sur le dessus de la chaussure. La ballerine  » Sabrina  » s’affiche haute en couleur. L’or, le plus glamour, est idéal pour mettre en valeur les jambes bronzées. Il voisine avec du bleu, du rouge et du blanc. Chez Louis Vuitton, Marc Jacobs a placé sa collection de souliers sous le signe de paillettes, de formes exubérantes et sexy, mais n’a pas résisté à l’envie d’un exercice de style plus classique. La silhouette de la ballerine ne renie donc pas la plus pure tradition. Côte matière, elle opte pour un imprimé exclusif, un satin soyeux brun, parsemé de taches turquoise.

Les baby-doll nostalgiques des années 1970 craqueront pour les ballerines griffées Espace. Le modèle  » Jacno « , en agneau blanc, rose ou lime est agrémenté à l’entre-doigt d’un motif à quatre feuilles. Le thème  » Imagine  » interprète, en chèvre, la ballerine qui a fait fureur dans les seventies : bout carré et grand n£ud plat. En prime, celle-ci décline de ravissantes couleurs très estivales : sorbet ou blanc irisés. Chez Lario 1898, on remarque de belles variations graphiques. Le modèle blanc, en cuir vernis, orné d’un petit n£ud, intègre des incrustations raffinées en cuir vernis noir. Le modèle noir, parcouru de surpiqûres blanches séduit par un décolleté profond et une fine bride contrastée. Chez Faits Divers, le chausseur belge dans le vent, la ballerine lorgne du côté des années 1970, adopte une grosse boucle sur le devant et est percée de nombreux trous. Très présentes chez Beoriginal by Pole position, les ballerines jouent la carte de la couleur, du décor et se coordonnent à la tenue. Aériennes et dansantes, elles sont équipées de rubans à nouer autour de la cheville. En version habillée, elles arborent une semelle en cuir et un petit talon. Le cuir vernis brille de toutes les couleurs : rose, orange, anis, noir et blanc. On les adopte, au choix, boutonnées dans un esprit des années 1970 ou ornées d’un petit n£ud. Pour les sportives, elles se déclinent aussi sur semelle gomme avec entrelacs d’élastiques sur le coup de pied, dans des tonalités irisées : bronze, or vieilli ou mordoré. Camper, champion espagnol de la chaussure de sport tout confort, se met à l’heure des ballerines avec la gamme Casi Epi. Aussi confortables que les chaussures… des petites filles, elles se distinguent par multiples atouts très mode : cuir vernis, petits boutons couverts et belle palette de coloris vifs et printaniers, à la pointe de la tendance, tel ce jaune vibrant et acidulé.

Après le confort, les chaussures à la mode misent sur le bien-être. La marque italienne Geox a bâti sa réputation sur la chaussure  » qui respire.  » Le secret ? Une semelle perforée, réalisée selon une technologie brevetée et unique, garde les pieds au frais et au sec, même pendant la canicule. Intégrée à toutes les chaussures de sport de la marque, cette semelle high-tech vient d’être adaptée à une nouvelle collection de ballerines. Le design est très classique, souligné de l’inévitable petit n£ud qui orne le dessus. Quand on aime la simplicité graphique, on les choisira en noir ou en blanc, avec des surpiqûres contrastées. D’autres modèles privilégient la carte de la couleur. Les pastels û rose, vert pistache, bleu clair ou nacré û sont doux et discrets. Chez Lacoste, le célèbre crocodile s’échappe des courts de tennis et envahit les pieds des citadins. Christophe Lemaire, le directeur artistique de la marque, a dessiné de belles formes et a sélectionné des matières de grande qualité, tels le cuir nappa très souple et le caoutchouc. Dans la collection, on épingle le modèle  » Antibes « , une jolie interprétation de la ballerine. Il est décoré d’une bride et s’affiche en blanc et en rouge. Le modèle  » Muse  » est, lui, réalisé dans un cuir perforé qui permet une bonne  » respiration  » du pied. Il existe en blanc ou en noir et ose la fantaisie de fines découpes. Ces chaussures de sport ne manquent pas de sex-appeal et accompagnent en beauté une robe, un jeans ou un corsaire.

Barbara Witkowska

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