La danse, un monde de sens
Le festival » Danse Balsa-Marni » fête ses dix ans et propose 20 chorégraphies célébrant la danse contemporaine avec grâce et audace. Un petit rappel tout d’abord : né voici une décennie, le festival de danse orchestré par le théâtre de la Balsamine ne cesse de croître jusqu’à s’associer, outre son partenaire le Marni, avec la Raffinerie de Charleroi/Danse et l’Espace Senghor. Résultat : quatre écrins de la danse contemporaine, où l’équilibre naît entre des chorégraphes confirmés et des jeunes talents prometteurs.
Parmi les 20 projets qui s’enchaînent durant le mois du festival, présentés notamment par Karin Vyncke, Olga de Soto, les Ballets du Grand Maghreb, Johanne Saunier, Thierry De Mey, Fernando Martin, Mauro Paccagnella, Diane Broman, Rahim Elâsri ou encore Gabriella Koutchoumova & Gabor Varga, quelques jeunes talents émergent aussi…
Leslie Mannès signe un » Delusive Figures » qui explore le sujet du corps et de sa représentation, via une multiplication de lectures. Les interprètes agissent sur l’instant, ils sont responsables de ce qui peut être vu ou non. C’est donc tout le pouvoir suggestif de l’image qui est mis en valeur, renvoyant à l’imaginaire du spectateur.
Via » Paradoxal « , Pascale Barrey, elle, interroge » l’immensité, qui est le mouvement de l’homme immobile « , comme l’avait définit Bachelard. C’est au rêve et au sommeil que la chorégraphe fait allusion, emmenant le public dans l’obscurité du sous-sol de la Balsamine. Son objectif : expérimenter un laboratoire onirique et sensitif dans l’espace et le temps.
» Blobettes » : la performance dansée de Florence Corin se définit comme un » voyage au c£ur de l’informe « , un questionnement des notions de folie et de normalité. Les Blobettes, d’étranges poupées virtuelles, se jouent de la présence des spectateurs…
Parler, discuter, chuchoter, chantonner, crier, marmonner, babeler. Mélanie Munt ( photo, avec les danseurs Ellen Schiess et Stéphane Hisler) propose » Babbel « , une danse qui raconte le mystère des mots, où » la parole est musique et la danse un langage « .
Dans une gestuelle âpre et charnelle, Manon Oligny questionne, elle, le leitmotiv de notre société aveuglée par le » moi » : être au top, en forme, au sommet. Son spectacle » Education physique » met en scène le dépassement de soi. Jusqu’à la perte de soi ?
Du 1er au 24 juin prochain, Théâtre de la Balsamine, Théâtre du Marni, Raffinerie et Espace Senghor, à 1030, 1050, 1080 et 1040 Bruxelles. Tél. : 02 735 64 68
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