Royale Astrid

© KAREL DUERINCKX

Nous lui avons demandé ses adresses bruxelloises, sans savoir à l’avance si elle se révélerait être une bonne candidate pour ce genre d’exercices – le journalisme se définissant, entre autres, par une certaine prise de risque et un nombre notable d’inconnues. Au final, elle se montra parfaite pour le rôle. Une fois de plus. Astrid Whettnall avait d’ailleurs préparé une liste de bons plans, plus cool les uns que les autres, disséminés partout dans la capitale qui l’a vue naître. Et, en ces temps bousculés notamment par des remises en question, cette rencontre par écrans interposés, qui se devait légère, prit une tout autre importance. Peut-être grâce à l’amour inconditionnel que la comédienne belge témoigne envers une jeunesse malmenée qui sue sang et eau afin de réaliser ses rêves. Sûrement pour son attachement aux boutiques de seconde main à l’heure où nos modèles de consommation habituels s’effondrent. Probablement parce qu’elle sait ô combien la diversité et la représentation sont cruciales au cinéma, à la télé, devant et derrière la caméra, dans les coulisses, partout ailleurs. Certainement en raison de sa tristesse lorsqu’elle évoque nos richesses culturelles délaissées par les pouvoirs publics. Sans aucun doute grâce à son optimisme indéfectible quand elle lâche avec certitude, entre deux réponses :  » Demain sera beau.  » Ou, simplement, parce qu’elle m’a rappelé – sans le savoir – pourquoi, il y a un peu plus de cinq ans, j’entreprenais des études de journalisme : afin de donner la parole à ceux qui ont des choses à dire. Et ce, qu’ils foulent les tapis rouges ou la boue. Sans jamais hiérarchiser leur discours.

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