Le royaume des écrans géants et des  » love hotels « , où se croisent les humains les plus excentriques de la planète, poursuit sa quête perpétuelle d’innovation.

VÊTEMENTS-DOUDOUS CHEZ GELATO PIQUE

Kiko Mizuhara, mannequin et blogueuse mode très en vue au Japon, est en tête des fans de cette marque de pyjamas et autres vêtements d’intérieur chics et fashion. Vous ne craqueriez peut-être pas pour le rose dragée, le bleu layette et le fondant assez régressif de ces créations en maille, mais les Japonais raffolent de ces vêtements-doudous à l’aspect mousseux,  » délicieux comme un dessert  » dixit un slogan en français dans la boutique-phare du grand magasin Parco.

Shibuya Parco 2/F.

CARESSES FÉLINES AU MOCHA CAT CAFÉ

Il faut montrer patte blanche pour entrer dans cette maison de chats, la dernière du genre ouverte à Tokyo en juillet. Une fois que vous avez enfilé des chaussons stériles et désinfecté vos mains, le sanctuaire s’ouvre. Vingt-cinq matous vivent dans ce duplex sous les toits, douillet comme un loft new-yorkais. On s’assied sur un canapé en sirotant un Coca, sur fond de jazz New Orleans. Aucune odeur désagréable ne vient polluer ce moment de douceur : les litières sont cachées dans des pièces ventilées. Arrive l’heure du repas, donné à la cuillère par des Tokyoïtes déguisées en princesse ou en écolière. L’endroit est très prisé des jeunes couples, qui viennent caresser et regarder jouer ces persans, scottish fold et birmans aux allures de bêtes de concours – presque tous blancs, la couleur du succès au Japon. On resterait bien là des heures, sans aucune envie de tester les bars à serpents, à chouettes et à lapins qui fleurissent ailleurs dans la capitale.

32-12 Udagawacho, 8/F. http://catmocha.jp

KIMONOS BRANCHÉS CHEZ FURIFU

Le kimono fait un malheur en version kawaii chez les 20-30 ans, dépoussiéré par la marque Furifu ( » libre  » en japonais), qui a ouvert quatorze boutiques au Japon et remis ce grand classique du vestiaire à la mode par son approche girly et décalée : motifs pop, obi (ceintures) à strass et paillettes, peignes ornés de fausses fleurs délirantes, zori (sandales) multicolores. Des designers connus, comme Tsumori Chisato, ont signé quelques modèles, et les collections se renouvellent constamment avec deux nouveaux kimonos créés chaque mois – cet automne, c’est une thématique  » moonlight cabaret  » assez coquine qui est à l’honneur. Les jeunes filles de 20 ans qui fêtent leur majorité sont les premières fans de ce must du look néorétro.

A partir de 700 euros le kimono (avec les accessoires). Shibuya Parco 3/F.

DÉLICES CORSÉS CHEZ NARUKIYO

Pétillant spectacle au programme dans l’antre de ce chef charismatique où se pressent fashionistas et créatifs. A l’arrière, une salle au sol couvert de tatamis accueille les grandes tablées, mais mieux vaut s’installer au comptoir pour ne rien manquer du show cooking. Dans son local situé à l’entresol d’une petite ruelle, Narukiyo cuisine des mets puissants et insolites : ragoût de tendons de boeuf mitonné sur le sumiyaki – le barbecue qui flambe sous vos yeux -, sashimi de coeur de cheval ou de turbans, ces gigantesques cousins du bulot pêchés en mer du Japon. Le menu en japonais, inscrit sur un long papier roulé, ajoute au mystère d’une expérience sensuelle et primitive, qui peut se prolonger tard dans la nuit.

Environ 40 euros. 2-7-14 Shibuya.

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