Sons persans

© BETHANY VARGAS

L’atypique Sevdaliza passe davantage par ses vidéos et YouTube que par une discographie spartiate, plutôt disponible en digital qu’en support physique. Soit une poignée de titres largement distribués par le robinet social, Human et ses plans lynchiens de danse du ventre angoissée frôlant les 10 millions de vues. Née en Iran en 1987 puis exilée en famille aux Pays-Bas à l’âge de 5 ans, Sevda Alizadeh est de toute évidence marquée par Portishead, pour les tempos de langoureuse mélancolie, et la styliste Björk au rayon visuel des ambitions oniriques. Elle balade donc son physique de jeune Maria Callas mélo – yeux immenses de biche assumée, chevelure encre – entre un court film anxiogène signé Noisey et l’extravagance de la chanson Bluecid, à l’esthétique clippée nettement héritée d’Almodóvar. Reste à savoir comment cette électro-sensualité largement servie par des fantasmes imagés se traduira sur la scène bruxelloise à la mi-février.

Sevdaliza, en concert le 15 février prochain au Botanique, à Bruxelles. www.botanique.be

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