Trésors vintage, pièces design et objets récupérés puis revalorisés s’entremêlent au sein de cette traditionnelle maison de ville, située en banlieue parisienne.

Dès qu’ils l’ont vue, Sabine et Fabrice, tous deux journalistes, sont tombés sous le charme de cette pittoresque bicoque, millésimée 1850 et située à Montrouge, en bordure du XIVe arrondissement parisien. Il faut dire que le coin est idéal pour toute personne désirant vivre en dehors de la métropole française, tout en y travaillant, à l’instar de ce couple.  » On a l’impression d’être au coeur de la capitale, souligne la maîtresse des lieux. Une ligne de métro a dernièrement vu le jour près de chez nous, facilitant l’accès au centre, en un rien de temps.  » Le quartier dispose par ailleurs de commerces locaux et d’un marché, le samedi.  » C’est un lieu très agréable et en même temps, la proximité avec la ville nous permet de continuer à découvrir plein d’endroits branchés « , complète l’habitante.

Pour mettre cette demeure de 140 m2 au goût du jour, un vaste projet de rénovation s’imposait. A l’emplacement du jardin d’origine, les anciens propriétaires avaient construit un garage, avant de le transformer en séjour, au sol en béton brut et froid. Quant à la cuisine, elle affichait un carrelage datant des années 70…  » Nous avons déménagé avant même d’entreprendre les travaux. Ces derniers étaient très importants et nous souhaitions d’abord vivre sur place afin d’apprivoiser l’endroit et de savoir exactement ce que nous voulions modifier, explique la journaliste. Si nous avions métamorphosé directement ce bien, nous aurions par exemple probablement conservé le revêtement en béton, donnant à l’ensemble un style purement industriel… ce que nous ne souhaitions pas.  » Pour le remplacer, le couple a finalement choisi un plancher en chêne massif qui, grâce à sa finition mate, semble avoir toujours été là.

BAROUDEURS DANS L’ÂME

Le volume se déploie sur trois étages et dispose d’un sous-sol. D’emblée, Sabine et Fabrice ont décidé de laisser le premier niveau à leurs fils, Lélio et Milan, le dotant d’une salle de bains indépendante. Le second est, lui, réservé aux parents et inclut un bureau qui, occasionnellement, permet d’héberger des amis.  » L’un des désavantages des logements urbains de ce type, c’est que la superficie disponible est réduite par l’encombrement de la cage d’escalier, constate le père de famille. Nous n’avons pas installé de pièce d’eau près de notre chambre et utilisons celle des enfants. Mais nous envisageons toutefois d’en aménager une prochainement.  »

La décoration d’intérieur est une des passions de Sabine et elle ne manque jamais de visiter le quartier des antiquaires ou de flâner sur un marché aux puces lors de ses escapades à l’étranger. Ce passe-temps se reflète chez elle, où de nombreux meubles de récupération proviennent de New York ou d’autres régions des Etats-Unis :  » J’adore chiner, me mettre en quête de l’objet désiré. La chaise rouge de cinéma est un cadeau de mes parents pour mon dix-septième anniversaire !  » La demeure est ainsi imprégnée des voyages familiaux effectués dans Big Apple, mais aussi en Californie ou à Tulum, au Mexique.  » J’ai énormément bougé outre-Atlantique, pour mon job, mais aussi avec mes proches, explique Sabine. Les Américains ont un style bien à eux et si vous êtes sensible aux atmosphères industrielles, il y a une foule d’idées à prendre. Quant à nos vacances au Mexique, elles ont eu beaucoup d’influence sur les chambres des garçons, qui sont très colorées.  »

BLEU DE RÉTRO

Combinant plusieurs ambiances, l’habitation mêle souvenirs de famille, créations de designers des années 50 et trouvailles personnelles, dans un esprit alliant lignes contemporaines et accents do-it-yourself, certains meubles semblant tout droit sortis d’un bâtiment administratif ou du grenier d’un aïeul et retapés. On y voit même des créations originales, comme cette table ronde, dans le séjour, composée de deux bobines de fils électriques peintes en blanc. En tant qu’unique femme de la famille, la reporter ne voulait pas d’une demeure trop  » girly  » et souhaitait laisser un maximum d’espace à ses rejetons.  » Lorsque nous avons débuté les rénovations, nous revenions de New York. Nous avions séjourné à l’hôtel ACE, qui est très  » arty vintage « , avec une touche masculine, se souvient la propriétaire. Je dois admettre qu’il m’a énormément inspirée. La salle de bains, graphique avec une note rétro, est assez similaire à celle de cet établissement. J’ai d’ailleurs collé leur poster sur la porte !  »

Les teintes jouent également un rôle important dans ce projet, en particulier dans le séjour où le mur du fond a été peint en Blue Ground de Farrow and Ball, tout comme la chambre de Lélio.  » Mettre un peu de couleur dans la zone de vie, où la lumière est absolument unique, était essentiel à mes yeux ; les parois blanches me paraissaient tristes et fades, insiste Sabine. Je voue une véritable passion au mobilier des fifties et ce ton bleuté, qui n’a pas été facile à trouver, lui sied parfaitement.  »

La prochaine étape de cette réhabilitation progressive ? La terrasse où seront disposés des arbres et des plantes en pots afin de créer un environnement plus intime. Et de préciser :  » Nous avons la chance de ne pas avoir de voisins directs et nous fourmillons d’idées pour rendre cet espace extérieur plus accueillant.  » A l’image du reste de leur home sweet home.

PAR JULIA MINCARELLI / PHOTOS : BIRGITTA WOLFGANG – SISTERS AGENCY

 » Nous avons déménagé avant d’entreprendre les travaux. Nous souhaitions d’abord vivre sur place afin d’apprivoiser l’endroit.  »

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