Tête à tête
Voilà une rencontre singulière, celle d’un grand architecte du passé, Victor Horta (1861-1947), avec une artiste et performeuse contemporaine dont les » sculptures d’usage » interpellent par leur poésie du quotidien, Marie-Ange Guilleminot (1960). C’est cette confrontation harmonieuse qu’offre à voir actuellement le musée bruxellois dédié au maître de l’Art nouveau. Dans cet édifice qui fut sa maison-atelier, se baladent donc Le livre de seuil,La garde-robe made in France ou encore Le chapeau-vie, des créations de la Française dont la réflexion sur les matières et les savoir-faire manuels n’est pas sans rappeler les préoccupations de l’illustre concepteur belge. » Invitée à faire oeuvre par le passé dans les villas Savoye et Noailles, en France, Marie-Ange Guilleminot aime à se fondre dans ces lieux chargés d’histoire tout en préservant son ADN : ici, jouer des arabesques et des courbes, des transparences et de la lumière, comme si ses objets étaient naturellement attendus « , explique Nathalie Guiot, la commissaire. Ainsi disséminées dans l’espace, les interventions invitent à porter un regard nouveau sur ce bâtiment classé où ferronneries, vitraux et meubles ont gardé leur lustre d’antan. Un trésor d’architecture à redécouvrir donc.
Vivre la Maison Horta, Marie-Ange Guilleminot, Musée Horta, 27, rue Américaine, à 1060 Bruxelles. www. hortamuseum.be Jusqu’au 15 décembre prochain.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici