Thomas Mustin/Mustii

© Frédéric Raevens

acteur et chanteur

 » Pour le comédien, sur scène, le vêtement est un costume, qu’il n’a souvent pas choisi lui-même. L’envie de jouer, de se déguiser, m’a certainement amené vers ce métier. Dans un film comme L’échange des princesses, qui se passe à la cour de Louis xv, le costume vous donne une stature, il vous aide littéralement à entrer dans le personnage, c’est un vrai plaisir. Les bottes, quand je les enfilais, je  » devenais  » le duc de Condé ! Répéter en costume, c’est un peu comme lorsque l’on commence à travailler dans le décor, au théâtre, ça change complètement les perspectives. Il faut accepter d’abandonner son propre style. Même lors des castings d’ailleurs, j’essaie d’être le plus neutre possible afin d’éviter d’imprimer une image. De cette manière, le réalisateur ou le metteur en scène me voit comme un canevas sur lequel il peut ensuite projeter ce qu’il souhaite. Dans mon dressing, vous trouverez beaucoup de sportswear, du noir, des tons foncés, des sneakers toujours blanches, jamais de pièces à boutons ! J’en ai la phobie depuis que je suis tout petit. J’attache beaucoup d’importance à la qualité des matières, tantôt douces, tantôt brillantes, cela dépend. Il y traîne encore un vieux sweat à tirette en molleton kaki Carhartt : j’avais forcé mes parents à me l’acheter lorsque j’avais 13 ans pour faire comme les grands de l’école. Je ne comprends pas aujourd’hui comment j’ai pu porter cela. C’est la musique qui m’a véritablement fait découvrir la mode, Jean Paul Knott d’abord, et puis Giuseppe Virgone, qui m’a conçu mes derniers costumes de scène en fonction des univers qui traversent le show. J’achète, depuis, des vêtements de créateurs, belges surtout, je fonctionne au coup de coeur. Et je m’inspire beaucoup des tenues que je vois portées dans les séries télévisées ou au cinéma.  »

Le costume vous donne une stature.

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