65 000 candidats. Tout sauf une belle gravure de mode. À 21 ans, Kevin De Vuyst sait à quoi il ne veut pas ressembler.  » Tu n’écris pas que je suis mannequin ou quelque chose comme ça ? « , s’inquiète, au début de l’interview, le jeune Bruxellois, passionné de skateboard et de musique. Les membres du concours  » It’s my time  » de Benetton en ont décidé autrement. À sa grande surprise, le Belge a été choisi parmi 65 000 candidats pour incarner l’un des nouveaux visages de la marque italienne pour la saison automne-hiver 10-11.

Un casting 2.0. Célèbre aussi pour ses campagnes créatives, Benetton a cette fois emboîté le pas du social networking en créant un casting de nouveaux talents très 2.0. Des candidats du monde entier ont créé leur profil en ligne sur le site Internet casting.benetton.com. La règle du jeu : développer des liens au sein de cette nouvelle communauté, se faire connaître, pour figurer parmi le top 100 des personnalités les plus populaires. Un jury professionnel, présidé par Alessandro Benetton, le PDG du label multicolore, a ensuite sélectionné les 20 finalistes. Comment Kevin, avec des photos  » faites maison  » par sa petite s£ur, est-il sorti du lot ? Alessandro Benetton himself nous a expliqué son choix :  » Nous avons aimé son style très vrai, urbain, un peu artiste et proche des gens. Il ne cherche pas à impressionner, c’est ce qui nous a plu.  »

Deux jours de shooting, à New York. Au mois d’avril, l’heureux lauréat, attiré par les activités artistiques mais qui ne sait pas encore ce qu’il veut faire dans la vie, s’envolait pour New York. Au programme : deux jours de shooting intenses au Milk Studio de Manhattan, devant l’objectif de Josh Olins, pour la prochaine campagne publicitaire de la marque italienne qui sera dévoilée au public dans quelques jours. Même pour ce jeune homme au naturel très relax, la métamorphose en icône Benetton n’a pas été une sinécure. D’abord, la styliste lui choisit une panoplie très british, pantalon à carreaux et gilet de laine, qui, affirme-t-il, lui donne un look coincé :  » Je ne suis pas bien dans les vêtements, ce n’est vraiment pas moi.  » Comprenant le malaise, on lui enfile une tenue plus confortable.

C’est (bien) lui ! Dans le studio blanc immaculé, éclairé de mégawatts, la séance se prolonge. Encore un peu de poudre sur le nez, une retouche aux ciseaux sur le dégradé de l’oreille, la veste est ajustéeà Kevin fait la moue. En bon photographe, Josh Olins capture tout de suite la personnalité de son sujet, et va la modeler à travers son objectif :  » Mais je ne veux pas d’une image fausse, il faut que ce soit toi ! « . Les mains dans les poches, la mèche rebelle, un petit air de défià L’équipe applaudit, l’épreuve est terminée, le défi relevé, Kevin fait désormais partie de la grande famille  » United « .

Elodie Perrodil

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