Un homme, sur le point de se marier, décide de revisiter son passé, voyant là une bonne façon de démarrer sa nouvelle vie. De Seattle à Los Angeles, de Boston à Chicago, il se lance dans une troublante odyssée à la recherche de ses anciennes amours. Au quatre coins des Etats-Unis, il renoue ainsi avec quelques-unes de ses  » ex « , sélectionnées dans son catalogue de vie amoureuse. Des filles qu’il a connues au lycée, voici bien longtemps, ou plus récemment. Est-il traqué par le remords ? Souhaite-t-il cicatriser d’anciennes blessures ou tirer un trait définitif sur certaines aventures ? Craint-il d’être passé à côté du grand amour ? D’avoir laissé échapper la meilleure d’entre toutes, celle qui lui était destinée ? Son périple l’amènera dans quatre chambres d’hôtel, lieux anonymes ou chargés de souvenirs, où il se retrouve face à ces femmes, heureuses ou meurtries. Seront-elles à la hauteur ? Ne lui réservent-elles pas quelques surprises ?

Explorant la complexité et la variation des sentiments humains et des désirs, l’auteur et cinéaste américain Neil Labute ( » La Forme des choses « ,  » Nurse Betty « ,  » The Wicker Man « ) signe un spectacle qui se révèle un fin observatoire des comportements amoureux. Avec  » Quelques-unes « , créé à Londres en 2005, l’auteur touche aux notions essentielles de la responsabilité et du poids de l’engagement. Neil Labute pousse les relations humaines dans leurs derniers retranchements, s’en prenant aux stéréotypes et clichés.

C’est Sylvie de Braekeleer qui signe la mise en scène de cette intrigue drôle mais diabolique.  » Aujourd’hui, le couple doit répondre à tout. Le conjoint doit être à la fois ami, partenaire sexuel, coresponsable du projet, parent… Quelle pression !  » estime celle qui voit dans cette pièce, au-delà d’un questionnement sur la séduction amoureuse, l’invitation à une réflexion sur la société consumériste, sur la difficulté de s’engager, d’assumer ses choix.

Sur scène, c’est le comédien Philippe Jeusette qui incarne ce  » type  » à l’opposé du playboy, entouré de Stéphane Excoffier, Micheline Goethals, Annick Johnson et Valérie Marchant. Une fable grinçante dans laquelle, au fond, la solitude s’impose à tous ces êtres insatisfaits ou insatiables.

Du 17 avril au 16 mai prochain,

Le Rideau, à 1000 Bruxelles.

Tél. : 02 507 83 61.

Internet : www.rideaudebruxelles.be

Marie Liégeois

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