Annemie Schaus (ULB): « Les jeunes m’épatent par leur résilience et leur bouillonnement créatif »

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Annemie Schaus, rectrice de l’ULB, entend œuvrer pour une université ouverte, solidaire et enthousiaste. En cette semaine de rentrée académique, presque débarrassée du spectre de la pandémie, elle répond à nos questions sur le vif.

La question qu’on vous pose le plus souvent?

«Avez-vous été élue au rectorat de l’Université parce que vous êtes une femme?» Et je réponds toujours: «Auriez-vous posé la même question si j’avais été un homme?»

Le sport que vous pratiquez… en pensée?

Un sport en pensée? D’instinct, j’ai envie de dire un sport collectif, où l’effet de groupe et l’envie de faire les choses correctement poussent chacun à donner le meilleur de soi-même. Et honnêtement, être rectrice d’université, c’est un sport mental en soi! (rires)

L’endroit dont vous n’êtes jamais revenue?

Une grande tablée entre amis sous le soleil de la Provence.

Qui vous influence le plus?

Je pense que la personne qui m’influence le plus, et c’est toujours le cas aujourd’hui, alors qu’elle a disparu il y a quinze ans, c’est Anne Krywin. Une avocate mais surtout une amie inspirante dont le souvenir continue de me guider.

Le plat qui vous ramène en enfance?

Mes parents viennent des cantons de l’Est, alors ma madeleine de Proust à moi, c’est la choucroute! Ou tout autre plat bien roboratif typique de cette région de Belgique.

La chose la plus folle que vous ayez faite?

Le choix est loin d’être évident. Cela se joue entre devenir rectrice de l’Université… ou faire un enfant, deux sacrées aventures.

Un métier que vous auriez pu exercer?

Journaliste, tiens! D’ailleurs, pour l’anecdote, j’avais entamé mes études de droit dans l’idée de me lancer dans un master de journalisme par la suite. Mais finalement, je m’y suis tellement plu que j’y suis restée et je suis devenue avocate.

Ce qui vous saoule vraiment?

Un vin blanc de qualité ou, dans un autre registre, l’hypocrisie et la duplicité.

Un (seul) mot pour vous décrire?

Passionnée.

Votre achat le plus bizarre?

Alors, il se trouve que j’ai tendance à être assez minimaliste. Je ne possède que très peu de choses, et je fais donc peu d’achats… Et quand j’en fais, ils sont réfléchis!

Une idée concrète pour un monde meilleur?

Ecouter les jeunes! Cette génération m’épate. Par sa résilience mais aussi par ce bouillonnement créatif qu’elle dégage. Je pense vraiment qu’on devrait plus les écouter. Ce sont eux le futur. Ils vont façonner le monde de demain et j’estime que si on leur accordait un peu plus d’attention, ce fameux monde se porterait beaucoup mieux!

Ce que vous aimeriez faire, là, tout de suite?

Passer une soirée des plus détendues à boire du vin, déguster un repas simple et converser passionnément autour d’une grande tablée avec mes meilleurs amis.

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