Fashion Week Paris, Givenchy, après le crash

© Reuters

La mode n’est pas un monde en vase clos. Cette saison, la violence exsude. Chez Givenchy, ça donne un crash de bagnoles et d’influences.

La mode n’est pas un monde en vase clos. Cette saison, la violence exsude. Chez Givenchy, ça donne un crash de bagnoles et d’influences.

Chez Givenchy, il a le show et l’avant show. Soit l’arrivée à la Halle Freyssinet de Kanye West, et ça fait flasher la foule tandis que les autres invités plus discrètement tentent de se faufiler pour entrer dans ce hangar XXL où s’amoncellent en une collision fatale des voitures encore fumantes, tous feux allumés qui se sont encastrées les unes dans les autres. Il y a des débris de verre, une odeur de brûlé, mais pas de blessés, le crash date d’il y a peu. Le lien avec la garde-robe de Riccardo Tisci pour cette honorable maison qui vêtit Audrey Hepburn ?

Un autre crash, entre le Japon et l’Afrique, en métaphore fashion – si c’est impressionnant visuellement, ce n’était pour autant peut-être pas nécessaire. Mais déjà résonnent les battements des djembés en live. Et la rencontre des cultures défile à une allure folle. Le temps de voir que Riccardo Tisci a délaissé son côté dark pour marier le drapé des boubous et la rigueur des kimonos. Sur sandales plates mais brillantes. Ses femmes ont délaissé leurs armures guerrières pour ce mélange de codes vestimentaires d’après-crash.

Est-ce la fin d’un monde, le début d’un autre? Une chose est sûre, il y a de la violence cette saison, qui sourd sous les fleurs (chez Dior), le tissu éponge (chez Véronique Leroy), les débris de bagnoles (chez Givenchy), à l’image de cette époque qui ne fait pas de cadeaux. Oui, la mode a les doigts dans la prise, et ça fait toujours des étincelles.

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